Timothée a sans aucun doute une meilleure mémoire que moi car j'étais persuadé qu'il faisait partie de l'équipe de Kinok avant moi. Toujours est-il que je suis certain d'avoir découvert son excellent blog Fenêtre sur cour par le biais du site où nous furent « collègues de bureau » pendant quelques années.

Loin des pavés indigestes que l'on subit parfois sur le web, les textes de Timothée sont souvent concis mais son écriture rigoureuse, précise parvient à saisir avec une rare acuité l'essence des œuvres qu'il analyse.

Et ce que j'apprécie aussi énormément chez mon jeune camarade, c'est sa grande ouverture d'esprit, sa tolérance et sa modération. Nous ne partageons pas les mêmes convictions (il est croyant, je suis agnostique) et pourtant je me sens beaucoup plus proche de lui que nombre de pseudo- « rebelles » sectaires et dénués de tout sens de l'humour.

Et puis de toute manière, quelqu'un qui apprécie autant Chesterton et Demy ne peut mériter que toute notre estime : n'hésitez pas à le suivre sur son blog ou sur la revue en ligne Independencia où il écrit désormais...


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Le Dr Orlof fait partie des quelques blogs que je suivais au moment où j’ai commencé le mien en 2006. Il y avait lui et d’autres comme Nightswimming, Cinématique, ou Inisfree. Je m’étais aperçu qu’ils critiquaient des DVD pour le site Kinok, auquel je m’étais empressé de postuler. C’est comme ça que Vincent Roussel, aka Dr Orlof, est devenu un « collègue du bureau » – et il l’est devenu une seconde fois quand des gens inspirés chez Causeur ont repris ses chroniques. Ce n’est pourtant pas ce double motif de camaraderie qui me pousse à dire ceci à propos du Dr Orlof : il représente pour moi une certain idée du blogueur cinéphile, qui a aujourd’hui quasiment disparu. Et je le démontre !

 

  • Le blog est le terrain de jeu parfait pour ceux qui, comme Vincent, semblent avoir entrepris de voir tous les films qui existent. Un billet par film, un avis argumenté par billet, en dix ans son journal s’est mis à ressembler à une encyclopédie de poche.

 

  • Le blog du Dr Orlof est aussi une caverne d’Ali Baba où l’on tombe sur des objets insolites comme Le Cinématon de Gérard Courant ou les films de Jesús Franco. Faire découvrir : que demander de plus à un blog ?

 

  • Derrière le Dr Orlof, il y a Vincent. On tient bien là un « journal », c’est-à-dire le recueil quasi quotidien d’impressions de spectateur, et une personnalité qui se dessine à travers les verdicts, les formules, les choix et les obsessions.

 

  • Vincent est un vrai cinéphile parce qu’il n’est pas qu’un cinéphile. Il a le bon goût d’aimer Chesterton et les écrivains anars en tous genres.

 

  • Enfin, ce Dr Orlof que je n’ai jamais rencontré m’a l’air très sympathique. Ce qui ne gâche rien, l’appréciation des films passant aussi par la conversation.

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