10 ans de blog : 12- Aurélio Savini
Formateur (il intervient dans les collèges, lycées et pour des formations destinées aux adultes) et réalisateur ; Aurélio Savini et moi nous sommes rencontrés il y a bientôt 10 ans dans le cadre de mon travail. Il réalise en partenariat avec le cinéma Eldorado à Dijon Les entretiens de cinéDV qu’on peut trouver en ligne sur Vimeo et que je vous recommande chaleureusement.
Bavard impénitent, c’est toujours un plaisir de le croiser à la sortie d’un film pour discuter longuement (cinéma, évidemment !). Aurélio (qui par ailleurs a soutenu une thèse sur la mise en scène cinématographique et a publié une contribution dans l’ouvrage Analyse et réception des sons au cinéma portant sur L’enfance d’Ivan de Tarkovski) possède une vision très précise et fine de la mise en scène au cinéma. C’est en partie grâce à lui que je me suis détaché des cinéastes utilisant leur outil pour intimider le spectateur à grands renforts de plans-séquences bien voyants (les derniers Haneke, Mungiu…) et qui m’a fait comprendre les subtilités de la mise en scène de Kéchiche dans La graine et le mulet (tout est construit sur des raccords/regards mais ces regards sont très différents d’une séquence à l’autre, qu’il s’agisse de la scène du couscous familial ou de la scène avec le banquier). Dernièrement, c’est lui qui attirait mon attention sur la finesse de la mise en scène de Pascale Ferran dans Bird people, cette manière « d’attaquer » (au sens où l’entend Bergala) les plans de manière à la fois moderne (plans sur les mains, micro-ellipses…) et pourtant totalement invisible.
Bref, c’est avec un grand plaisir que j’accueille ici ses quelques mots amicaux…
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Hello Doc,
J'aurais bien écrit un article de 10 pages sur une certaine tendance de la critique française, un peu l'équivalent de ce que Truffaut a pu faire avec le cinéma français mais comme l'a dit Godard à propos de certains films, c'est même plus la peine, certaines critiques tombent d'elles-mêmes... Alors, continue tranquillement d'évoquer les mystères de la mise en scène dans tes chroniques, c'est pas si courant même sur Internet.
A bientôt,
Hitch Hitch