Questionnaire à caractère cinéphile
En attendant de revenir à un rythme de publication plus régulier (ce qui ne devrait pas tarder puisque je me suis acquitté de toutes mes tâches cinéphiles annexes), je vous propose ce petit questionnaire chipé chez ma camarade Dasola et que je trouve intéressant puisqu’il s’agit d’un autoportrait chinois : il s’agit donc moins de sélectionner les films préférés que de trouver ceux qui nous correspondent le plus. Dur !
Lançons-nous (et vous avec !)
Si j’étais…
Un film : Fenêtre sur cour d’Hitchcock (je ne sais pas si c’est une caractéristique de tous les cinéphiles mais j’ai l’impression d’être un éternel spectateur de la vie plutôt qu’un véritable acteur !)
Un réalisateur : Douglas Sirk
Une histoire d'amour : L’aventure de Madame Muir de Mankiewicz (les plus belles histoires d’amour sont celles qui dépassent même la mort !)
Un sourire : Celui d’Hanna Schygulla
Un regard : Celui de Naomi Watts lorsqu’elle découvre Hollywood dans Mulholland drive. Puissions-nous toujours regarder le monde avec cet air émerveillé !
Un acteur : Jean-Pierre Mocky dans Solo (la révolte, l’individualisme, la rage…)
Une actrice : Juliet Berto (mon icône)
Un début : (et aussi un fantasme de jeunesse) la scène d’Angie Dickinson sous la douche dans Pulsions de De Palma.
Une fin : Sans doute celle de Vive l’amour de Tsai Ming-Liang
Un générique : Vertigo d’Hitchcock
Une scène clé : le moment où la balade de Fred Astaire et Cyd Charisse se transforme en pas de danse dans Tous en scène de Minnelli. La quintessence de l’harmonie entre un homme et une femme !
Une révélation : le cinéma de Debord
Un gag : Ce n’est pas vraiment un gag mais une maladresse que commet Emmanuel Mouret en ouvrant une porte d’un commerçant dans Changement d’adresse. Tout simplement parce que le jour où le cinéaste est venu présenter son film, j’ai commis exactement la même maladresse sur sa personne avec la porte des toilettes !
Un fou rire : Toutes les catastrophes provoquées par les frères Marx
Une mort : Celle de Don Ameche dans Le ciel peut attendre de Lubitsch : la mort idéale !
Une rencontre d'acteur : Maggie Cheung et Tony Leung dans In the mood for love
Un baiser : le baiser sous-marin de l’Atalante de Vigo (en fait, je ne suis même pas sûr qu’il s’agisse d’un baiser mais je le fantasme comme tel !)
Une scène d'amour: Toutes les scènes de l’empire des sens d’Oshima tant l’amour y est exalté contre la société et ses structures normatives.
Un plan séquence : le monologue de Françoise Lebrun dans La maman et la putain d’Eustache
Un plan tout court: les larmes d’Anna Karina dans Vivre sa vie de Godard.
Un choc plastique en couleurs : Pierrot le fou de Godard
Un choc plastique en N&B : Eros+massacre de Yoshida
Un choc tout court: Sailor et Lula de Lynch (sans doute pas le meilleur film du cinéaste mais celui qui m’a fait véritablement un électrochoc lorsque je l’ai découvert lycéen)
Un artiste surestimé : Spielberg
Un traumatisme : Cris et chuchotements de Bergman
Un gâchis : José Bénazéraf
Une découverte récente : Le cinéma de Yoshida
Une bande son : celle de Dead man de Jarmusch
Un somnifère : le cinéma de Marguerite Duras ou le seigneur des anneaux.
Un monstre : l’horrible Docteur Orlof
Un torrent de larmes : Mirage de la vie (Imitation of Life) de Douglas Sirk et tous les mélos de ce cinéaste.
Un frisson : Amityville de Rosenberg qui m’avait empêché de dormir lorsque je l’ai découvert enfant.
Un artiste sous-estimé : Marco Ferreri
Un rêve : Ceux de Gary Cooper dans Peter Ibbetson d’Hathaway d’après le sublime roman de George Du Maurier. Quels rêves peuvent être plus beaux que ceux qui permettent de retrouver sa bien-aimée dans le sommeil, malgré toutes les distances ?
Un fantasme : Avoir le même pouvoir que Mia Farrow dans La rose pourpre du Caire (et aller embrasser Gene Tierney ou Ava Gardner !)