Avec un peu de retard, je prends le relais de mes petits camarades (ici, , , , et encore ) pour vous livrer le palmarès de mes 20 actrices préférées. A vrai dire, je n'ai pas été capable de hiérarchiser (pour les films, je peux à la rigueur : pas pour les comédiens) et c'est pour cette raison que cette note apparaîtra dans la rubrique « icône » et non pas dans le « top des tops ».

Plutôt qu'un classement, je vous propose une petite exposition de 20 visages inoubliables en 7 chapitres.


Chapitre 1 : les « primitives ».


Je connais finalement assez peu (malheureusement !) le cinéma muet et c'est pour cette raison que nous ne trouverons pas ici les premières muses cinématographiques. Il est évident que Musidora et Lillian Gish auraient pu y figurer. Idem pour les belles qui secondèrent les grands burlesques, que ce soit Chaplin ou Harold Lloyd.

Mais puisqu'il ne doit en rester qu'une, ce sera bien évidemment elle :



Louise Brooks.


Chapitre 2 : Les déesses d'Hollywood. 

 

C'est sans doute dans ce chapitre qu'il fut le plus douloureux pour moi de faire un choix. Adieu donc Marilyn, Greta, Rita, Dorothy, Carole, Claudette, Jane R et Jane M, Natalie, Barbara, Jean, Joan F et C, Katharine, Ginger et tant d'autres...

Impossible en revanche de négliger :


La divine comtesse aux pieds nus et l'unique Pandora (Ava Gardner)



Pour Madame Muir, Laura et parce que là où il y a Gene (Tierney), il n'y a que du plaisir...



Audrey et sa « drôle de frimousse »



Et les plus belles jambes du monde (Cyd Charisse).


Chapitre 3 : La France

 

J'avoue que les actrices qui m'ont marqué sont surtout celles associées à la nouvelle vague. J'aurais pu, dès lors, ajouter Bulle Ogier, Jean Seberg (qui n'est pas française!), Stéphane Audran, Bernadette Lafont et quelques autres (Carole Bouquet, Isabelle Huppert, Christine Boisson, la trop rare Fabienne Babe...).


Mon choix s'est porté sur :



L'Icône parmi les icônes. Pour Nana, Marianne Renoir, Suzanne Simonin, Véronica Dreyer, Angela, Odile, Natacha Von Braun...(Anna Karina)




Parce qu'elle est inoubliable chez Godard et Rivette, bienvenue aux pays de Juliet (Berto)



L'héroïne marmoréenne de l'année dernière à Marienbad, la marraine bienveillante de Peau d'âne, la déesse vendant des chaussures dans Baisers volés. Comme l'aurait dit Duras, Delphine Seyrig, forcément...



Enfin, la beauté de cristal de Dominique Sanda...



Et celle juvénile de Sandrine Bonnaire (qui fut la première actrice dont je fus réellement amoureux lorsque je la découvris dans A nos amours)


Chapitre 4 : Les naïades du cinéma bis

 

Le cinéma bis est aussi un fabuleux vivier d'actrices mémorables. Même dans le pire nanar italien, on peut être ébloui par la beauté généreuse d'une Edwige Fenech. Nous aurions aussi pu jeter notre dévolu sur les belles inconnues du cinéma de Bénazéraf, les femmes vampires de Jean Rollin, les plantureuses héroïnes de Russ Meyer ou la diva Soledad Miranda.

Nous nous sommes limité à :



L'idole de tous les fans du cinéma de « Midi Minuit » : Barbara Steele.



Et notre chère Lina Romay, la fabuleuse égérie de Jess Franco.


Chapitre 5 : L'Europe des douces


Ah ! Les italiennes ! Sophia, Gina bien sûr ? Ô que non ! Monica, Stéfania, Ornella, Laura Antonelli : oui ! Mais celle qui reste la plus chère à mon cœur, c'est évidemment :



Claudia.


Je pensais avoir la primeur de la citer mais un autre internaute m'est passé devant. J'en suis bien aigri même si je ne comprends pas que les autres aient pu l'oublier ainsi...



La divine Hannah, qui lorsqu'elle ne tourna pas pour son mentor Fassbinder eut le bon goût de choisir Godard et Ferreri.


Enfin, il me fallait bien sûr, citer une héroïne de Bergman. Mais comme j'aime autant Bibi que Liv, Eva qu'Ingrid, j'ai opté pour la première que j'ai découverte et son fameux regard caméra :



Harriet Andersson


Chapitre 6 : Muses asiatiques

 

Là encore, nous n'avions que l'embarras du choix (et nous fûmes embarrassé par tout ce choix !). C'est avec une grande tristesse que nous avons évincé la beauté diaphane de Zhang Ziyi  (parfaite chez Ang Lee et chez Wong Kar-Waï) et celle de Shu Qui (sublime chez Hou Hsiao-Hsien). Idem pour les sublimes coréennes qui traversent les films de Hong Sang-Soo et la parfaite beauté du visage de Gong Li dans les bibelots de Zhang Yimou.


Nous avons alors opté pour :



Maggie Cheung et son beau visage mélancolique qui va si bien au cinéma de Wong Kar-Waï



Et Mariko Okada qui après avoir tourné avec Ozu et Naruse devint l'épouse et la muse de Yoshida pour une série de films absolument époustouflants.


Chapitre 7 : Hollywood après la fin des studios.

 

J'aime un certain nombre d'actrices américaines « actuelles » (Kidman, Jennifer Jason Leigh, Deborah Unger, Maria Bello...) mais deux me sont particulièrement chères :



Naomi Watts pour son regard émerveillé lorsqu'elle découvre Hollywood dans Mulholland drive.



Uma Thurman, non seulement chez Tarantino mais aussi dans le fort beau et méconnu Mad dog and glory.



Pour terminer, le visage d'un ange : Laurie Bird dans Macadam à deux voies. Difficile de dire que cette jeune femme morte à 25 ans fut une « actrice » (elle n'a fait qu'un film) mais sa présence évanescente dans le film de Monte Hellman représente pour moi la quintessence d'un certain type féminin qui peupla le cinéma américain de la fin des années 60 et au début des années 70. A travers elle, je rends ainsi un hommage, entre autres, à Kay Lenz (Breezy) ou à Shirley Knight (Les gens de la pluie) et à toutes ces jeunes femmes « rouges », toujours plus belles...


Au fait, qui s'amuse à faire un bilan de tous ces classements, y compris ceux des confrères anglophones. ?

Retour à l'accueil