Questionnaire estival...

Dr Orlof 3 Août 2009 …

Quoi de mieux pour nous sortir de la torpeur estivale qu'un petit questionnaire tout droit venu des Etats-Unis et que notre ami Vincent a bien voulu traduire?
Voici mes réponses : à vous de jouer...

1) Quel est votre second film favori de Stanley Kubrick ?

Difficile de hiérarchiser au sein d’une filmographie aussi magistrale. Choisissons Shining qui, d’une certaine manière, a tout pour être un parfait « outsider »…

2) Quelle est l'innovation la plus significative / importante / intéressante dans le cinéma de la dernière décade (pour le meilleur ou pour le pire) ?

Je ne suis pas certain de bien saisir la question mais ma réponse est la suivante : les récits en « rubans de Möbius » de David Lynch…

3) Bronco Billy (Clint Eastwood) ou Buffalo Bill Cody (Paul Newman)?

Pour ne pas passer pour anti-eastwoodien primaire : Bronco Billy

4) Meilleur film de 1949.

Allez coucher ailleurs de Howard Hawks

5) Joseph Tura (Jack Benny) ou Oscar Jaffe (John Barrymore)?

Jack Benny (Lubitsch for ever!!!). Mais je n’ai pas vu le film de Hawks...

6) Le style de mise en scène caméra au poing et cadre tremblé est-il devenu un cliché visuel ?

Pas mieux que Vincent : tout dépend de qui tient la caméra…

7) Quel est le premier film en langue étrangère que vous ayez vu ?

Bonne question à laquelle je suis bien incapable de répondre. Sans doute America, america de Kazan avec l’école : un de mes pires cauchemars…

8) Charlie Chan (Warner Oland) ou Mr. Moto (Peter Lorre)?

Peter Lorre, en souvenir de Fritz Lang (je ne connais pas les films évoqués).

9) Citez votre film traitant de la seconde guerre mondiale préféré (période 1950-1970).

Même s’il ne traite que d’un aspect de la seconde guerre mondiale et qu’il est difficile d’en parler comme d’un film « préféré » mais plutôt comme d’une œuvre indispensable, je dirais sans hésiter Nuit et brouillard d’Alain Resnais.

10) Citez votre animal préféré dans un film.

Hum… Le lapin tueur dans Monty python sacré graal…(I WARNED YOU ! )

11) Qui ou quelque en soit le fautif, citez un moment irresponsable dans le cinéma.

Vous ai-je déjà dis que je n’arrive toujours pas à digérer la petite robe rouge dans La liste de Schindler de Spielberg (voilà comment on récompense Vincent de bien vouloir traduire les questionnaires !)

12) Meilleur film de 1969.

Très grande année mais nous optons pour L’amour fou de Rivette.

13) Dernier film vu en salles, et en DVD ou Blu-ray.

En salle : Les vacances de M.Hulot de Jacques Tati. En DVD, Les anges déchus de Wong Kar-Waï (je me regarde la fin en boucle depuis une semaine sur You Tube)

14) Quel est votre second film favori de Robert Altman ?

« I think Robert Altman sucks ». Je ne suis pas loin de partager l’opinion de notre cousin américain Flickhead. Mais comme je suis renommé pour ma modération, je dirais qu’après mon film « préféré » du cinéaste Nashville (que je n’adore pas), le deuxième meilleur Altman (disons le deuxième « moins pire ») serait pour moi le brillant et agaçant Short cuts.

15) Quelle est votre source indépendante et favorite pour lire sur le cinéma, imprimé ou en ligne ?

Les blogs que je lie sont ceux que je lis…

16) Qui gagne ? Angela Mao ou Meiko Kaji ?

MEIKO KAJI (Urami Bushi : une autre chanson que je me passe en boucle sur You Tube)

17) Mona Lisa Vito (Marisa Tomei) ou Olive Neal (Jennifer Tilly)?

Je ne me souvenais plus que Jennifer Tilly s’appelait ainsi dans le délicieux Coups de feu sur Broadway. Mais c’est évidemment elle que je choisis (Woody for ever !)

18) Citez votre film favori incluant une scène ou un décor de fête foraine.

Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy

19) Quel est à aujourd'hui la meilleure utilisation de la video haute-definition sur grand écran ?

L'anglaise et le duc (2001) d'Eric Rohmer. (copieur ! colleur !)

20) Citez votre film favori qui soit à la fois un film de genre et une déconstruction ou un hommage à ce même genre.

Peut-être Kill Bill de Tarantino.

21) Meilleur film de 1979.

Manhattan de Woody Allen

22) Quelle est la plus réaliste / Sincère description de la vie d'une petite ville dans un film ?

Le conformisme provincial fustigé dans Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk.

23) Citez la meilleure créature dans un film d'horreur (à l'exception de monstres géants).

Contentons nous de la dernière vue : l’être hybride que finit par former le savant Seth Brundle (Jeff Goldblum) et une mouche dans The fly de Cronenberg.

24) Quel est votre second film favori de Francis Ford Coppola ?

Très, très dur à dire : Conversation secrète, peut-être. Mais en y réfléchissant bien, c’est peut-être mon Coppola préféré…

25) Citez un film qui aurait pu engendrer une franchise dont vous auriez eu envie de voir les épisodes.

Mulholland drive de David Lynch (je ne suis pas certain de bien comprendre la question : j’ai l’esprit un peu brumeux ce soir)

26) Votre séquence favorite d'un film de Brian De Palma.

Difficile à dire car tous les films de De Palma contiennent de superbes morceaux de bravoure. J’aime beaucoup le final de l’impasse mais j’opte, souvenirs d’adolescence obligent, pour la scène de douche qui ouvre Pulsions.

27) Citez votre moment préféré en Technicolor.

La fin de Duel au soleil de King Vidor.

28) Votre film signé Alan Smithee préféré.

Je n’en ai vu qu’un, l’épouvantable Hellraiser IV, bloodline signé, en fait, par Kevin Yacher.

29) Crash Davis (Kevin Costner) ou Morris Buttermaker (Walter Matthau)?

Pas vu les films mais comme je n’aime pas Kevin Costner, choisissons Walter Matthau.

30) Quel film post-Crimes et délits de Woody Allen préférez vous ?

Harry dans tous ses états, Whatever works, Meurtre mystérieux à Manhattan… Ah, on avait dis un seul ?...

31) Meilleur film de 1999.

The hole de Tsai Ming-Liang)

32) Réplique préférée.

« You William Blake? Yes I am. Do you know my poetry ? »

33) Western de série B préféré.

Je ne suis pas un spécialiste du western, et encore moins de série B. Alors optons pour un Bud Boetticher comme Le déserteur de Fort Alamo

34) Quel est selon vous l'auteur le mieux servi par l'adaptation de son oeuvre au cinéma?

Difficile à dire mais Flickhead n’a pas tort : avec des films comme Carrie, Shining, Christine, Stand by me et Misery, Stephen King n’a pas été si mal servi que ça au cinéma…

35) Susan Vance (Katharine Hepburn) ou Irene Bullock (Carole Lombard)?

Katharine Hepburn pour le film de Hawks, Carole Lombard pour le minois.

36) Quel est votre numéro musical préféré dans un film non musical ?

« Moi j’ai une toute p’tite ligne de chance… » (Pierrot le fou)

« In heaven, everything is fine… » (Eraserhead)

37) Bruno (Le personnage si vous n'avez pas vu le film, ou le film si vous l'avez vu) : une satire subversive ou un ou un stéréotype ?

Une daube, sans doute…

38) Citez cinq personnes du cinéma, mortes ou vivantes, que vous auriez aimé rencontrer.

Anna Karina, David Lynch, Woody Allen, Alain Resnais, Wong Kar-Wai…(Mais il y en a tellement d’autres, et pour des raisons si diverses…)

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dgerf

21/10/2009 13:09

<br /> J'aime bien King mais peut on ajouter Phillip K.Dick, qui a reçu, après des années d'oubli, de beaux hommages récemment... <br /> <br /> <br />

Répondre

Edisdead

09/08/2009 22:25

Hum hum... "voilà un cinéaste intelligent avec lequel on peut se moquer de ces ploucs américains à peu de frais" : Doc, tu confonds avec "Whatever works" là, non ? :)Je ne partage pas du tout ton sentiment : dans "Short cuts", il y a autant de personnages déplaisants que de personnages attachants et tout l'art d'Altman est justement de les relier et de faire varier notre regard sur chacun, au fil de la projection. Comment mieux faire s'il on veut porter un regard "critique" et acerbe sur une société ? De plus, ton expression, "épinglage", paraît nous entraîner vers "sketch", "saynètes" etc..., alors qu'Altman, par la musicalité de sa mise en scène, ne tombe jamais dans ce travers (contrairement à la plupart de ses imitateurs). D'autre part, comme le sussurre le père Delauche, "The last show", le dernier Altman (le plus "frais" dans mon esprit), suffit à réfuter cette vision d'un cinéaste intello se gaussant des ploucs : il y filme des has-been, des chanteurs de country, des showman sortant des blagues vaseuses, avec un grand amour et, dans un tour de force impensable, nous les rend indispensables.Altman peut se moquer, charger qui il veut, selon moi, il ne cherche pas à manipuler le spectateur (par exemple, il ne rend jamais un personnage odieux dans le but de légitimer l'action d'un autre, plus sympathique, comme certains autres réalisateurs...).Je partage à 100% l'avis de Vincent : DePalma est parfois excitant mais beaucoup trop inégal, y compris à l'intérieur-même de ses films ("Femme fatale" étant l'exemple parfait). Si Altman "surplombe" ses personnages, De Palma le fait aussi, à sa manière, en privilégiant toujours la forme (et l'effet).Doc, je sais qu'en termes de séries TV, nous avons les mêmes préférences pour "Twin Peaks" et "The Kingdom / L'hôpital...". J'ajoute que ma troisième est "Tanner'88" d'Altman, passionnant "reportage" sur la campagne d'un candidat démocrate fictif, lancé au milieu des prétendants réels.PS: C'est pas avec Deville que tu vas lancer un débat à 650 commentaires (en tout cas, pas avec moi, même si j'aime bien certains de ses films)...

le père Delauche

09/08/2009 15:55

+1, au comm précédent du Docteur.Quand je dis (plus haut, comm 18): "on sent qu'il aime ses personnages (même les plus vils)", c'était par opposition au "mépris" que dégage Altman. Donc, pour être plus précis, je reformulerais en disant qu'un cinéaste est beaucoup plus intéressant lorsqu'il filme des personnages qui le touchent (même dans ce qu'ils ont de plus "antipathiques" ; ou s'ils sont "secondaires"), qu'un autre qui filmerait (avec à peu près le même talent...) des personnages qu'il ridiculise pour se mettre les spectateurs dans la poche, ou qu'il les "charge" (des pires tares qu'on puisse porter) sans leur laisser la possibilité de se "défendre" en tant qu'êtres (de fiction) : en les condamnant par avance (avec l'assentiment assuré du public). Il n'y a pas d'esthétique, sans éthique.Cela dit, c'est peut-être moins vrai sur certains films d'Altman... mettons, les derniers ? Là-dessus - et, j'applique le fabuleux précepte orlovien pour exploser le fil de commentaires - Billy Wilder s'est pas mal calmé après Sunset boulevard...Sinon, je pourrais également rédiger une page entière sur la réception critique (des deux côtés) des films de DePalma pour contester certaines affirmations ci-dessus, mais je crois que ça va en lasser plus d'un

Dr Orlof

08/08/2009 14:24

Remarque pertinente, Ed. Comme toi, je ne suis pas sûr qu'un cinéaste doive absolument "aimer" ses personnages : quelqu'un comme Mocky (cinéaste majeur comparé à Altman, haha!) n'est pas tendre pour l'humanité qu'il décrit. Cependant, je distingue pour ma part les cinéastes qui filment sans concession des personnages peu aimables sans pour autant les surplomber (Mocky donc, ou quelqu'un comme Dumont) et ceux qui haïssent leurs personnages tout en recherchant la connivence du spectateur sur l'air du "rions des cons ensemble". Altman, c'est un peu ça et c'est sans doute d'ailleurs ce qui plaît à un certain nombre de spectateurs français ("voilà un cinéaste intelligent avec lequel on peut se moquer de ces ploucs américains à peu de frais") Chez ce cinéaste, et même dans ses films les plus intéressants ("Short cuts", "The player"), on est toujours peu ou prou dans "l'épinglage" (à la manière du Deville de "la maladie de Sachs" -toujours sortir de sa poche un nouveau nom histoire de relancer le débat et d'avoir une note à 650 commentaires :)) et c'est ce que j'appelle "cynisme" dans la mesure où jamais le spectateur n'est invité à bousculer ses certitudes (Vincent, tu cites "le privé" et "MASH" qui sont deux films que je trouve plus atypiques et que j'aime plutôt bien, l'un dans le registre de l'hommage aux films de genre, l'autre dans celui de la farce "hénaurme") Effectivement, un cinéaste n'est pas obligé d'aimer ses personnages pour faire un bon film mais il ne doit pas non plus rechercher une connivence trop facile avec le specatateur pour se moquer d'eux à peu de frais. (ce qui n'est jamais le cas chez De Palma, qui malmène peut-être ses personnages- mais pas plus qu'Hitchcok, qui était même sans doute plus dédaigneux, ce n'est pas un défaut, avec eux- mais qui ne les "surplombe" pas...)

Vincent

08/08/2009 00:08

A moi !J'aime bien la dernière réaction d'Ed. "Cynique" n'est peut être pas le mot exact, mais dans sa façon de traiter ses personnges, notamment cette façon de leur faire revivre toujours deux fois le même traumatisme, il y a quand même une distance sadique ou cynique, quelque chose de méchant chez de Palma. Il aime que ça fasse mal. Maintenant, je dois dire que ça ne me gène pas à partir du moment ou ça lui permet de faire de bons films et ses films sont souvent bons. J'ai quand même remarqué qu'il peut rater et réussir des choses dans le même film. "Femme fatale" et "Mission to Mars" me semblent assez surestimés et je ne me souviens pas de scènes aussi ratées chez Altman que certains moments dans ces films. Et ce qu'il fait à Angie Dickinson sous la douche, je sais que c'est un moment important de ta jeunesse cinéphile, mais ça ne passe pas chez moi. A côté de cela, je rejoints plutôt Griffe sur Altman. Quand dans "Prêt à porter", il fait rejouer le strip tease de "Ieri, oggi, domani" à Loren et Mastroianni, j'y vois non du cynisme mais un hommage et un profond amoiur pour ses acteurs et ses personnages. Pareil pour cette scène que j'adore de Gould et de son chat, j'e l'ai déjà citée. Et puis quel cynisme dans les deux médecins de MASH ? Et "Popeye", que je n'ai jamais revu depuis, c'était quand même une tentative intéressante, surtout dans le cadre Disney et je ne suis pas sûr que cela ait si mal vieillit, au contraire.

07/08/2009 23:50

Il s'agit moins d'un front anti-DePalma que d'une tentative de rétablir la balance du bon côté, alors qu'elle penche, dans la blogosphère cinéphile, très exagérément du côté du réalisateur des "Incorruptibles".Précision : De Palma, à quelques films près, a rarement eu à se plaindre des rédacteurs de Positif, qui l'ont rencontré plusieurs fois et ce dès la sortie de "Carrie" en 77.Par rapport aux trois "horreurs" citées par le doc Orlof, je contresigne le commentaire de Griffe, étant exactement dans le même état d'esprit : "Dr T" est un film mineur mais tout à fait correct et je serai très curieux moi aussi de voir un jour "Popeye" et ce "Prêt-à-porter" dont tout le monde se gausse.Enfin, juste une petite chose, suite à l'intervention de notre ami Delauche, qui avance la phrase imparable "Il aime ses personnages". Il faudra que quelqu'un me dise un jour, clairement, pourquoi un cinéaste doit absolument "aimer" tous ses personnages.

Griffe

07/08/2009 21:34

(Petit commentaire inconséquent) Ah mais Dr T et les femmes, c'est très très bien, très fin, je vous assure ! Pas vu Popeye qui est tout de même un projet fort curieux, ni Prêt-à-porter que tout le monde a descendu en flèche, ce qui me donne très envie d'aller y voir... Les films d'Altman ne sont jamais aussi triviaux qu'ils en ont l'air, au contraire. Et De Palma n'a jamais rien fait d'aussi terrifiant et délirant que la première partie de Trois femmes.

07/08/2009 20:20

Ca fait du bien de se sentir un peu soutenu :). Plus sérieusement, je suis assez d'accord avec ce qui est dit dans ce commentaire et je trouve que De Palma (contrairement aux premiers Tarantino : héhé, un peu d'huile sur le feu) ne joue pas les petits malins lorsqu'il tente une relecture des codes du genre...Sinon, si, les "Cahiers du cinéma" sont assez "De Palmaphile" : je sais gré à Thierry Jousse d'avoir été l'un des seuls à défendre l'excellent et délirant "l'esprit de Cain" et je trouve même qu'ils ont été un peu loin dans leur défense inconsidérée de "Mission to Mars" (que j'aime bien quand même, malgré ses maladresses...)

07/08/2009 14:05

Eh, mais il y a un "gunfight" ici ! Même pas fait gaffe Trois [et mes blogueurs favoris :-] contre un, de surcroît !!! bon, disons contre deux, puisqu'il y a "anti-altmanisme" affiché. Reprenons : les pro-altman sont grosso modo des anti-DePalma ?!!! Et l'inverse serait tout aussi vrai... Pour ma part, je dirais que chez Altman, c'est moins du cynisme que du mépris pour les personnages. Il y a une sorte de maniérisme nostalgique ("néo"). La virtuosité n'étant pas tout, ses réalisations sont assez pauvres. Sans nier son savoir-faire technique, les plans dans les films que j'ai vus restent souvent (toujours ?) assez creux. Toutefois, il sait capter des ambiances... Ce ne sont que des impressions à partir de quelques films vus (et qui m'ont vite découragé) : Le Privé, John Mc Cabe, Prêt-à-porter, Un mariage, Short cuts, The Player... (et, pas vus : MASH, Brewster Mc Cloud, California split, Gosford park, The Last show...).Le "cynisme" quant à DePalma ? Oui, c'est plutôt vrai. Mais, derrière son cynisme, il y a un "romantisme morbide", pour ne pas dire scabreux. C'est peut-être le fondement même de son cinéma, dont la grandiloquence, si l'on veut, ou les trouvailles formelles (pour être plus exact) masquent la sensibilité. Chez DePalma, on sent qu'il aime ses personnages (même les plus vils).Bon, je ne m'en cache pas, je ne suis pas très Positif ; bien que, à ma connaissance, DePalma ne soit pas non plus (vraiment) un "auteur-Cahiers"

07/08/2009 13:14

Jérôme : merci d'avoir eu la primeur de vos réponses :) Je vois que nous sommes assez d'accord sur Altman. En revanche, je vous trouve dur avec la grande Catherine (Deneuve) et puisque j'aime relancer les débats (j'ai lu le commentaire de Ludovic), je dois avouer humblement que je déteste Hardcore : un cinéphile "reichien" ne peut décemment pas adhérer à cette vision puritano-catho de la pornographie et au moralisme pleurnichard de Schrader (ceci dit, j'aime beaucoup George Scott)Vincent : Je ne suis pas certain que les films de De Palma vieillissent si mal et je ne vois pas de cynisme dans sa relecture des codes du genre (il ne le fait jamais en ricanant). D'autre part, je le trouve beaucoup moins inégal qu'Altman (même ses films les moins réussis sont beaucoup moins nuls que des horreurs comme "Popeye", "Docteur T et les femmes" ou "Prêt à porter"!)

07/08/2009 13:13

Christophe

07/08/2009 11:34

Lampedusa est un des plus grands écrivains italiens qui aient été et si Le guépard est un tel chef d'oeuvre, c'est notamment parce que la sensibilité du cinéaste est très proche de celle de l'écrivain.

jérôme leroy

06/08/2009 23:26

Vincent, shame on me. Je suis follement, désespérément et définitivement amoureux d'Angie Dickinson. Je la vois ou voudrais la voir dans tous les films qui m'enchante. Pourquoi par exemple, n'est-ce pas elle dans Guet-Apens, hein? Pourquoi pas elle et cette gloussasse d'Ali Mc Graw, hein?

06/08/2009 17:16

Doc : "(De Palma) travaille sur les codes du genre dans une perspective formaliste"Oui, mais ça n'empêche pas d'être cynique - j'allais dire, au contraire !

06/08/2009 11:52

Juste un point de pinaillage pour Jérôme, dans "Bandolero", c'est Raquel Welch. Angie, c'est dans "Rio Bravo". Sinon, pour ce qui est d'Altman, je suis sur la ligne Nightswiming, malgré une affection certaine pour DePalma, c'est quand même lui le plus cynique des deux et de loin. Et je ressens aussi cobien certains de ses films ont pris un coup de vieux. Et puis j'aime beaucoup "Un mariage". et la scène entre Gould et son chat dans "Le privé", hein ?!

Jérôme Leroy

06/08/2009 11:42

27 L'assaut final dans Fort Alamo (celui de Wayne/Ford, bien entendu)28?29?30 Match Point mais pas por pour Woody, pour Scarlett31 Matrix (ou La vie rêvée des anges)32C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases33 Bandolero! (Angie Dickinson, James Stewart, Dean Martin mais Angie Dickinson surtout)34 Lampedusa par Visconti: film génial, roman à mourir d'ennui, même phénomène d'ailleurs chez Visconti avec Thomas Mann35 Ni l'une ni l'autre, et dans la famille Hepburn, je prends Audrey36 Les chansons de Chantal Goya dans Masulin féminin et de très très très loin37 cinéma spectaculaire marchand typiquement contemporain du négatif intégré38 Catherine Spaak, Sarah Palin(excellente dans son rôle en 2008), Visconti, Monica Vitti, Dino Risi

06/08/2009 11:07

20 Il était une fois dans l'Ouest21 un des meilleurs films noirs de tous les temps, Hardcore de paul Schrader avec l'indépassable George C.Scott22 Le corbeau23 catherine deneuve ou Alien24 Peggy Sue va se marier. Coppola, Kathleen Turner, le voyage dans le temps...25Soleil Vert, pour revoir heston s'occuper de la fin du monde26l'agonie de Sean Connery dans les Incorruptibles

jerome leroy

06/08/2009 11:00

J'étais avec Pauline à la plage. Je pousuis donc14 Je n'aime que Mash. Le reste m'ennuie, peut-être short cuts parce que carver15Des boussoles qui indiquent le sud: téléramoche et les inrocks16Meiko Kaji pour sa vois périnéale17 Mona Lisa18 Magnum force19 le dernier Mann, son Dillinger, m'a assez bluffé sur cet emploi

05/08/2009 23:09

Griffe : on peut reprocher à De Palma son maniérisme (que je trouve passionnant), son "esbrouffe" mais je ne pense pas qu'on puisse dire de lui qu'il soit "cynique". Il travaille sur les codes du genre dans une perspective formaliste : on peut ne pas y être sensible mais je trouve ça plus intéressant que les "fresques" chorales d'Altman qui ne fonctionne qu'à l'épinglage (vous pouvez supporter des films comme "Un mariage" ou "Gosford Park"??) Ed : Je suis trop paresseux pour répondre maintenant à tes basses provocations :). J'attends une notes sur l'un des deux cinéastes pour te voler dans les plumes. Ca va saigner :)

05/08/2009 18:48

Altman un "petit maître" cynique ? alors que dès MASH et Brewster McCloud, Le privé, California split etc... son oeuvre ne doit rien à personne (jusqu'au magnifique testament de The last show), quand, au contraire, toute celle de DePalma ressasse les citations, marche à l'épate, aux morceaux de bravoure continuels, vieillit à vue d'oeil (voir aujourd'hui Furie, Pulsions, même Body double, mon Dieu !) et ne distille un certain plaisir qu'une fois sur deux ou trois (Obsession, Scarface, L'impasse, Snake eyes, Le dahlia noir...).

05/08/2009 10:57

"De Palma est un cinéaste bien évidemment supérieur à Altman, petit maître cynique ne proposant qu'une vision étriquée et aigre de l'humanité..." ça alors, j'aurais dit exactement le contraire, je veux dire qu'en inversant les deux noms, j'aurais eu le sentiment de tenir une grande vérité ! Et on ne peut pas m'accuser de positivisme !

04/08/2009 22:21

Vincent : ah oui, franchement, Manhattan, c'est quand même autre chose que 1941 (tu vas dire que je suis de mauvaise foi mais ce film dont j'attendais beaucoup -si, si- m'a énormément déçu!). Noé/ Spielberg : je vois que nous n'avons pas fini de débattre :)Dasola : merci beaucoup et j'espère que tu essaieras quand même de te piquer au jeu...Ed : on voit que ton côté 'Positif" reprend le dessus car De Palma est un cinéaste bien évidemment supérieur à Altman, petit maître cynique ne proposant qu'une vision étriquée et aigre de l'humanité... Je n'en dis pas plus pour cette fois et je remets les hostilités à une prochaine fois :)Jérôme : La suite! La suite ! ('Easwood hélas!' : j'aime énormément cette réponse)

04/08/2009 21:09

1°) Orange mécanique2°) Le lecteur portable de dévédé pour insomniaque en couple3°) Eastwood, hélas4°) Chronique d'un amour5°)?6°)Le cliché visuel ou littéraire n'est effectivement pas un problème7°) En V.O? La horde sauvage.8°) Mister Moto, adapté d'excellents livres au demeurant9°) Croix de fer de Peckinpah10°) Les bisons dans les westerns en général11°) Indigènes12° Mon oncle Benjamin

04/08/2009 19:34

Il faudra qu'on pense un jour à s'écharper sur Altman (cinéaste supérieur à De Palma par exemple) :-)A part ça, je pense que tu as effectivement donné la meilleure réponse possible à la question de l'animal favori, peut-être même à celle sur "Bruno".Nous avons pensé à la même chose pour la séquence en Technicolor (qui, pour moi en tout cas, est d'autant plus resté en mémoire avec sa reprise dans les "Histoires du cinéma" de Godard).Et comme beaucoup je pense, j'étais sûr de ta réponse pour la n°11.

dasola

04/08/2009 11:06

Bonjour Docteur, je suis franchement admirative devant tes réponses car je n'aurais pas été capable de répondre à toutes les questions. Concernant le monstre humain de The Fly, je suis d'accord, cela a été un de mes chocs cinématographiques de voir cette mutation devant nos yeux. Surtout que l'on sait que cela va mal finir. Bonne journée.

03/08/2009 23:07

Bon, vous vous êtes concerté avec Ed !Juste comme ça, le lapin des Pythons, je n'y avais pas pensé mais c'est une bonne idée. Je viens juste de revoir Manhattan et c'est très beau. J'avais oublié la fête des Demoiselles...Sinon, sur la robe rouge, je viens aussi de voir un documentaire sur Hollywood et la Shoah assez passionnant. Il y a un entretien avec Spielberg et il donne son explication de cette histoire qui en a tramatisé plus d'un (mais pas moi). J'avoue que je n'aurais pas imaginé ça. J'y reviendrais dès que je l'aurais digéré. Pour cette question, je suis plutôt de l'avis de Ed :)