Monty Python sacré Graal (1974) de Terry Jones, Terry Gilliam et quelques lamas avec Terry Jones, John Cleese, Graham Chapman, Michael Palin, Eric Idle, Terry Gilliam

 

En ces temps de décadence accrue qui voient nos sociétés sombrer dans des abîmes de laxisme, il est bon de se souvenir que quelques vaillants chevaliers se donnèrent autrefois corps et âmes pour tenter de lutter contre l’avachissement de la pensée et la mollesse d’un esprit contemporain irréductible à tout ce qui touche de près ou de loin au Beau. Il est bon de se souvenir aujourd’hui de la Geste héroïque de cette poignée de doux rêveurs qui combattirent toute leur vie pour le triomphe de l’Art et de la Culture ; surtout à l’heure où triomphent la vulgarité de chanteurs à gourmettes et le règne des débris humains les plus repoussants que l’on voit s’entasser à la télévision.

Vous qui n’avez pas peur d’étancher votre soif de connaissances et votre amour de la poésie, n’oubliez pas de voir et revoir Monty Python sacré Graal autant de fois que nécessaire. Car grâce à cette mine d’or, vous pourrez apprendre :

 

-Que les installations téléphoniques suédoises sont, ma foi, fort satisfaisantes.

-Qu’une hirondelle africaine est plus apte à transporter une noix de coco qu’une hirondelle européenne mais qu’elle n’est malheureusement pas un volatile migrateur.

-Que l’Angleterre, en l’an de grâce 93 après notre seigneur Jésus-Christ, était déjà infesté par les communautés anarcho-syndicalistes, preuve que la peste bolchevique est vieille comme le monde.

-Que Robert Bresson était un cinéaste comique sans le vouloir

-Qu’une femme qui pèse le même poids qu’un canard est nécessairement une sorcière et qu’elle mérite par conséquent d’être brûlée immédiatement (qu’est-ce qu’on attend pour pratiquer tout de suite l’expérience avec Isabelle Alonso ???)

-Que la terre a une forme de banane (je suis persuadé que certains l’ignoraient jusqu’ici : j’en ris encore !)

-Que Dieu ne supporte pas la flagornerie et que les psaumes le fatiguent (pour ma part, Michel Sardou et la techno me font le même effet)

-Que les français sont des gens fort mal élevés, sans aucun sens de l’accueil et qu’ils peuvent, à l’occasion être grossiers ET vulgaires. De plus, ils possèdent un accent anglais abominable.

-Qu’en cas de conflit (ne serait-ce que contre la perfide Albion), les vaches constituent une arme de destruction massive plus qu’acceptable.

-Que le paradis sur terre existe et qu’il se nomme Anthrax.

-Que votre humble serviteur perd littéralement la tête lorsqu’il entend le mot d’Anthrax et qu’il se met subitement à baragouiner un sabir anglais sans aucune raison valable. Look ! I know a certain girl who should open more often the doors of the castle of Anthrax. I miss her so much!

-Que la visite de ce château d’Anthrax vous permettra de mémoriser quelques mots fort utiles pour égayer vos échanges avec quelques internautes noctambules d’Outre-manche ou d’Outre-atlantique (“Spank me! Spank me ! »)  

-Qu’il est toujours préférable de prévoir un jardinet pour se promener dans la forêt britannique si l’on ne veut pas froisser les terribles chevaliers qui font « NI ! »

-Qu’il n’est pas indispensable d’inviter Lancelot à sa cérémonie de mariage.

-Que le lapin est l’animal le plus dangereux de la création.

-Qu’il n’est pas impossible qu’il existe un Arggghhhhhhhhhh en Cornouailles (cette proposition devant être vérifiée, les auteurs ayant la modestie de nous instruire sans pédanterie ni forfanterie et en ne cachant rien du doute qui les habite)

-Que connaître la capitale de l’Assyrie peut être fort utile pour franchir certains ponts (il s’agit d’Assur, mais nul n’était censé l’ignorer).

Enfin, et même si l’on constatera sur le tard que la flicaille est toujours présente dès qu’il s’agit de mettre un terme aux bonnes choses, on réalisera que malgré leur manque flagrant d’éducation et leurs manières de rustres bestiaux, les français s’avèrent, au final, toujours plus rusés que les anglais !


Etonnant, non ?   

 

Catégories : Critique
Mon père, ce héros
Naissance des Marx
Retour à l'accueil