Retour sur "Coeurs"

"C'est l'heure des appels désespérés qui font des hommes des égaux et des poètes" (Léon-Paul Fargue)


"Visage musical, qu'une lampe intérieure compose plus que ses traits et dont le visage de madone serait l'heureux aboutissement" (Henri Michaux)


"Et qu'allez-vous devenir, visages contemporains tôt abandonnés par filles stupidement pressées d'en sortir, d'être quelqu'un, quelque chose, femme, citoyenne, scout, soldate?" (Henri Michaux)


"O vie, dans ce moment qui passe
et que nous voudrions pour toujours ressaisir,
Cesse de dérober le secret de nos jours..."   (Léon-Paul Fargue)


"No safety,
No surprise,
The end."   (Jim Morrison)


Ma note sur ce film, l'un des plus beaux de la décennie, se trouve ici

Comments

[mael]

Mince, maintenant j\\\'ai honte.C\\\'est vrai que je me suis moqué de votre lyrisme, d\\\'une manière qui ne m\\\'honore pas. Je me suis cru permis à cause de l\\\'effet "blog" ou quelque chose dans le genre.Je ne suis vraiment pas un bon internaute, décidément.En fait, oui, c\\\'était par rapport à ce billet en particulier, je sortais justement de la lecture de ce bouquin, et j\\\'ai trouvé que vous étiez dans le ton, enfin, c\\\'est vrai que j\\\'ai du mal avec ce style mais on est pas obligé de tout partager, et en plus je lis ce blog fréquemment, pas par masochisme puisque vos critiques m\\\'intéressent, donc que dire sinon ma cuistrerie ?Pour tout vous dire, il est possible que j\\\'ai eu besoin de me défouler, le livre en question m\\\'ayant vexé à maintes reprises en catégorisant certains de mes centres d\\\'intérêts pourtant sincères dans les "snobismes". Le premier à me parler de cinéma a pris.Bon, je me suis bien fait remettre à ma place. Ca n\\\'arrive pas assez souvent.PS : je suis également assez consterné par le diktat post-moderne. Ce n\\\'est pas par défi, mais je n\\\'ai effectivement pas lu un livre d\\\'auteur vivant depuis 10 ans. Je suis trop effrayé par les rentrée littéraires, j\\\'aime choisir lentement. Et une lecture en appelnt une autre, on remonte le temps etc...

[D&D]

Grand bonheur que de revenir sur ce film... et de cette manière : envie de le revoir au plus tôt.
Merci.

[Dr Orlof]

Joaquim : merci. Pour la neige, je pensais aussi à Fargo des Coen. La neige et le désert (Antonioni, Gus Van Sant, Gallo, Garrel...) sont des éléments fructueux dans les stratégies de disparition au cinéma...Mael. Je ne comprends pas bien : est-ce une invitation à lire ce bouquin que j'ai déjà feuilleté (j'ai horreur de ce genre de petits ricanements d'aujourd'hui, bien plus snob que le snobisme qu'il est censé dénoncer!) ou est-ce un moyen peu élégant de me traiter de snob? En ce cas, l'accusation porte elle sur le blog dans son ensemble ou sur cette note consacrée à Resnais? C'est vrai que j'ai cité des poètes : crime de lèse-modernité dont je m'excuse bien humblement. Mais rassurez-vous, je continuerai et c'est pas demain la veille que je préfèrerai Lost à Resnais ou Prison break à Bergman...

[mael]

http://www4.fnac.com/Shelf/article.aspx?PRID=1962138&OrderInSession=1&Mn=1&SID=3ea20b34-1e79-6592-f82b-d687ad28292c&TTL=130820071521&Origin=FnacFR&Ra=-1&To=0&Nu=1&UID=00244D948-F82E-5728-5AC4-B52699F7A821&Fr=0

[Joachim]

Très beau retour sur ce film qui continue à travailler dans les mémoires. De toute façon, on n'en a jamais fini avec Resnais. Je pensais récemment au nombre de films que j'ai adorés et qui se terminent sur de la neige: "L'amour à mort", "Les gens de Dublin" et "Les Climats". Comme s'il fallait inventer une transition entre le noir de la salle et la lumière qui va revenir pendant le générique.