A mon humble avis, 2009 ne fut pas une très grande année cinématographique même si les dix films que j’ai sélectionnés me paraissent de grande tenue.

Voici mon palmarès (avec la double peine attendue par l’ami Ed)

 

            1er        Whatever works (Woody Allen)

            2ème      Les herbes folles (Alain Resnais)

            3ème      Bellamy (Claude Chabrol)

            4ème      Inglorious basterds (Quentin Tarantino)

            5ème      Irène (Alain Cavalier)

            6ème      Hadewijch (Bruno Dumont)

            7ème      Bancs publics (Versailles rive droite) (Bruno Podalydès)

            8ème      Fais-moi plaisir ! (Emmanuel Mouret)

            9ème      Le temps qu’il reste (Elia Suleiman)

            10ème    Ponyo sur la falaise (Hayao Miyazaki)

 

On constatera cette année une prédominance assez étonnante du cinéma français (6 films sur 10) alors que je suis généralement assez sceptique quant à notre filmographie nationale (mais cette année, j’ai décidé de m’épargner les frères Larrieu, Cédric Kahn, Christophe Honoré et quelques autres !).

Je vais tenter, en complément de ce classement, de reprendre les catégories que j’avais établies l’an passé :

 

Prix d’interprétation masculine :

 

Larry David dans Whatever works de Woody Allen : je crois que ce personnage, mélange de misanthropie et de croyance malgré tout, n’est pas pour rien dans l’affection que je porte à ce film mal-aimé par mes voisins.

 

Prix d’interprétation féminine :

 

La sublime Giovanna Mezzogiorno, un des points forts de Vincere (Bellocchio), par ailleurs un brin décevant…

 

Plus gros choc de l’année 2009 :

 

La découverte de la deuxième partie de l’œuvre de Kijû Yoshida, avec des films assez incroyables comme Purgatoire eroica ou Les hauts de Hurlevent (sans parler du magnifique et bergmanien Femmes en miroir

 

Grands classiques, reconnus par tous, enfin découverts en 2009

 

Très peu cette année. Citons

Le deuxième souffle (Jean-Pierre Melville) auquel nous ajouterons volontiers

Violette Nozière (Claude Chabrol)

 

Quelques merveilles découvertes également cette année, moins renommées, mais qui continuent de « travailler » dans mon esprit :

 

Walden (Jonas Mekas) (Vu deux fois)

Elle a passé tant d’heures sous les sunlights (Philippe Garrel) (Merci à Vincent)

Grizzly man (Werner Herzog)

Une trentaine de Cinématons (Gérard Courant) (Un grand merci à l’auteur de ces films. 90 autres m’attendent dans ma dévédéthèque)

 

Ils vieillissent fort bien, merci pour eux :

 

Merci pour le chocolat (Claude Chabrol).

La véritable histoire d’Abe Sada (Noboru Tanaka)

Stavisky… (Alain Resnais)

 

(Réévalués à la hausse cette année)

 

Auraient pu figurer dans le classement 2008 si je ne les avais pas vus en 2009 :

 

Two lovers (James Gray)

Quatre nuits avec Anna (Jerzy Skolimowski)

 

Pire film de l’année :

 

Harvey Milk (Gus Van Sant) : Après avoir placé deux de ses films dans les meilleurs films de la décennie, il fallait bien que le cinéaste soit aussi distingué cette année !  

 

Film le plus surestimé de l’année :

 

Le ruban blanc (Michael Haneke)

 

Prix Marc-Edouard Nabe du cinéaste devenu le plus infréquentable et que je persiste à aimer beaucoup parce qu’il fait grincer les dents des bien-pensants :

 

Lars von Trier pour le passionnant Antéchrist

 

Prix Michel Onfray du cinéaste jadis aimé mais qui ne fait plus que ressasser et semble atteint de sénilité précoce :

 

François Ozon pour le très médiocre Ricky

 

Grands (ou bons) cinéastes ayant besoin d’une cure de repos :

 

Clint Easwood (Gran Torino)

Steven Soderbergh (The informant !)

 

Bon cinéaste à interner en maison de retraite :

 

Aucun cette année : enterrons la hache de guerre !

 

Film le plus vite oublié de 2009 :

 

Elève libre de Joachim Lafosse (c’est en consultant mes archives que j’ai réalisé l’avoir vu cette année)

 

 

Les meilleurs films de 2009 pour les autres mais je ne les ai pas vus :

 

Pas de gros « oublis » semble-t-il par rapport à l’an passé (ou j’étais passé à côté du James Gray et du Paul T.Anderson). Peut-être :

 

Tetro (FF.Coppola)

The Wrestler (D.Aronofsky)

 

Et, si je fais confiance davantage aux classements de mes amis blogueurs qu’à la presse nationale :

L’armée du crime (Robert Guédiguian)

 

Regrets de ne pas les avoir vus en 2009 :

 

A l’aventure (Jean-Claude Brisseau)

Un lac (Philippe Grandrieux)

Tokyo Sonata (Kiyochi Kurosawa)

Singularité d’une jeune fille blonde (Manoel de Oliveira)

 

Plus belle rencontre de 2009 :

 

Cette année, c’est très difficile à dire.

Il s’agissait, l’an passé, de « rencontre » avec le public. Or j’ai pu voir et entendre cette année Alain Cavalier, Bruno Dumont et Joseph Morder : difficile à départager !.

Par ailleurs, j’ai eu le plaisir de correspondre plus ou moins régulièrement (mails ou téléphone) avec des personnes absolument charmantes que je remercie pour leur gentillesse et à qui je souhaite une excellente année (Jean-Pierre Bouyxou, Jean-Claude Hache, Raphaël.G Marongiu, Jacques Boivin, Philipe Bordier, Christophe Bier, Bernard Joubert…)

Alors s’il faut vraiment choisir, optons pour Gérard Courant que j’ai eu l’occasion de voir « en public » et que j’ai eu la chance de rencontrer par la suite. 2009 fut aussi l’année de la découverte de son œuvre et ce n’est pas fini, c’est moi qui vous le dis (il me reste 15 DVD en attente !)

 

Pire séance de cinéma de 2009

 

Rien de bien méchant cette année ni de comparable à l’an passé. Citons pour mémoire la projection interrompue deux fois du Roi de l’évasion (Alain Guiraudie)

 

J’aurais voulu les aimer plus :

 

Etreintes brisées (Pedro Almodovar)

36 vues du pic Saint-Loup (Jacques Rivette)

Vincere (Marco Bellocchio)

The limit of control (Jim Jarmusch)

 

Je pensais les aimer moins :

 

Les beaux gosses (Riad Sattouf)

Capitalism : a love story (Michael Moore)

 

 

Grands éclats de rire de l’année :

 

Outre la redécouverte des cinq premiers films des frères Marx, citons Luc Moullet pour son livre d’entretien Notre alpin quotidien, pour ses films sortis en DVD (Le prestige de la mort, les naufragés de la D.17) et sa performance dans L’homme des roubines (Gérard Courant)

 

Torrents de larmes 2009 :

 

Une chambre en ville (Jacques Demy)

Two lovers (James Gray)

 

Meilleur coffret DVD :

 

Yoshida chez Carlotta, sans hésitation. Avec néanmoins un accessit pour les éditions Montparnasse et la sublime collection Le geste cinématographique (le volume 4 de l’intégrale Straub, le volume 2 du « Cinéma de Mai 68 », le coffret Gheerbrant, l’intégrale Philibert)

 

A tous mes amis blogueurs (voir liens dans la colonne de gauche), je souhaite une excellente année 2010 ; ainsi qu’à tous mes lecteurs réguliers ou occasionnels…

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