Cinématon 811-819 (1986) de Gérard Courant

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Jean-Pierre Lefèbvre Cinématon n°814

 

Le mercredi soir, notre marathon passe après la poursuite sans relâche de tueurs en série italiens. L’arrêt provisoire à la borne 819 n’est pas tout à fait arbitraire puisqu’il correspond à la fin du séjour canadien de Courant (débuté avec le n°809).

Rien de très marquant à signaler lors de cette petite course dans les rues de Montréal. Le cinéaste allemand Christoph Janetzko (n°818) estime que son visage ne vaut pas le coup et sort du champ pendant presque toute la durée du film, nous laissant contempler un mur pas réellement moins expressif que la plupart des Cinématons germaniques (je vais finir par passer pour germanophobe, ce qui n’est évidemment pas le cas !)

Plus original, le cinéaste Arthur Lamothe (n°816) se fait filmer sur un bateau en train de naviguer sur les rapides du fleuve Saint-Laurent. Un Cinématon en mouvement, voilà qui n’est pas commun et le résultat est presque aussi stupéfiant que les premiers « travellings » des frères Lumière lorsque leurs opérateurs prenaient des vues depuis une gondole sur les canaux de Venise.

Mais le cinéphile retiendra surtout le portrait du cinéaste Jean-Pierre Lefèbvre (n°814) qui affirme par le biais d’un carton qu’il n’aime pas les gros plans, qui essaie d’élargir le cadre avec ses mains avant de faire comprendre aux spectateurs qu’il se considère tout petit comparé à Godard et Wenders qu’il montre en photo. Sa modestie est tout à son honneur et donne envie de découvrir les films de cet homme sympathique…

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