Cinéma(ra)t(h)on : J-67
Cinématon 1401-1410 (1990) de Gérard Courant
Jean Dutourd Cinématon n°1408
Cette petite étape nous a permis d’achever la longue série de portraits estivaux que Gérard Courant a réalisée dans l’Ouest de la France.
Comme vous avez pu constater que mon rythme de publication devenait de plus en plus irrégulier, je dois confesser qu’en découvrant le portrait de Jean Malka-Zenoni (n°1402), je ne suis pas parvenu à me souvenir s’il s’agissait du troisième ou quatrième « Cinématon » « rasoir » de la saga. Toujours est-il que le modèle profite une fois de plus de ses trois minutes et vingt secondes pour faire un sort à sa barbe naissante.
Depuis le début de mon marathon, j’ai vu presque tous les types d’individu : des beaux, des laids, des gros, des maigres, des jeunes, des vieux etc. mais je crois que Marielle Millard (n°1403) est la première à souffrir de tics nerveux. D’où un portrait à la fois douloureux (le spectateur sent qu’elle tente de masquer ses mouvements de visage incontrôlés) mais aussi assez touchant car la durée du film permet finalement d’oublier ce léger « handicap ». Comme toujours avec Cinématon, c’est l’empathie qui finit par l’emporter.
Pour finir ce petit séjour, deux portraits ont été tournés sur une plage où l’on peut apercevoir en arrière-plan les baigneurs vaquer à leurs molles occupations. Guy Tortosa (n°1406) finit par se barbouiller le nez et la bouche avec du rouge à lèvres tandis que Francine Deshoulières (n°1407) reste imperturbable malgré un vent assez violent.
Pour son retour à Paris, Gérard Courant immortalise un « immortel », l’académicien Jean Dutourd (n°1408) qui fume la pipe qu’il a cassée définitivement depuis peu. Pour la petite anecdote, Dutourd aimait beaucoup les séries Cinématon et Lire de Courant et parvient à lui faire décerner ainsi le prix de l’Académie française, ce qui n’est pas banal pour un cinéaste.