La liste (2009) de Christian Faure avec Eric Cantona, Daniel Russo, Liane Foly, Eva Darlan (Editions L.C.J) Sortie le 7 mai 2013.

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Toujours chez L.C.J Editions, un  téléfilm qui fut, si j’en crois les informations que j’ai pu glaner sur Internet, l’un des gros succès d’audience de TF1 lorsqu’il fut diffusé en 2009 (près de sept millions de téléspectateurs l’ont vu et je suis persuadé, malheureusement, qu’aucun lecteur de mon blog en faisait partie pour pouvoir me laisser un petit commentaire !).

Peut-on expliquer le succès de La liste par la présence d’Eric Cantona ? Pour ma part, je ne comprends pas le succès que peuvent avoir certaines « têtes dures » du show-biz qui se trouvent soudainement adulées à la fois par le populo et les intellos. Cantona est certes moins antipathique que Joey Starr, par exemple, mais ça reste un acteur très médiocre (comme Bruel, il pense sans doute que jouer la carte de la retenue suffit à lui donner de la présence) au jeu subtil comme une marche militaire.

Ici, il incarne un ex-flic qui enquête sur une série de meurtres. Point commun de toutes les victimes : elles semblent liées à un massacre collectif perpétré 26 ans auparavant.

L’intérêt de ce téléfilm ne vient ni de l’interprétation, ni même de la réalisation parfaitement anonyme de Christian Faure mais d’un scénario plutôt bien construit et assez captivant. Rien de bien forcément original, pourtant, dans ces enquêtes parallèles (celle menée par Michaël, l’ex-flic en cavale, et celle qui occupe la police et le frère dudit Michaël) mais une certaine énergie qui empêche de perdre l’attention du téléspectateur.

Christian Faure est un spécialiste du téléfilm (visiblement, il n’a signé pour le grand écran que Les hauts murs que je n’ai pas vu) et connait bien les recettes qui marchent, naviguant sans arrêt entre une indéniable efficacité et une certaine roublardise. Du côté des facilités, on soulignera le côté trop envahissant de la musique, quelques flash-backs assez horriblement filmés (ralentis sirupeux, explosions de violence  pour bien marquer le spectateur…) et un recours un peu trop systématique à la course-poursuite alors qu’on aurait aimé plus de développement du côté de l’intrigue (la résolution est un peu décevante).

De l’autre côté, les rebondissements sont bien amenés et Faure a le bon goût de ne pas trop jouer sur le désir de vengeance du spectateur (il s’avère que Michaël et son frère ont assisté à la tuerie lorsqu’ils étaient enfants et qu’ils en furent les seuls rescapés).

 

Je n’ai pas grand-chose à ajouter dans la mesure où je vous ai déjà fait part de mes réticences vis-à-vis des téléfilms. Ça reste un produit manufacturé, totalement calibré pour un public-cible mais ce n’est pas désagréable du tout. Pour ceux qui pensent que regarder un film ne sert qu’à passer le temps (les pauvres !) et que le cinéma n'est pas aussi un moyen de mieux vivre, La liste conviendra parfaitement.

Mais comme le dit judicieusement Jean-Claude / Depardieu dans Les valseuses : « pas de quoi écrire une thèse » ! 

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