Mes activités annexes m’occupant énormément, je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer à ce blog en ce moment. Rassurez-vous (ou pas !), c’est provisoire et j’espère bien revenir bientôt pour vous entretenir de quelques nouveautés, de mes visionnages télévisuels et des DVD de Gérard Courant. En attendant, je profite de la découverte d’un classement trouvé chez l’ami Ed pour vous proposer le mien.

Le problème, c’est que ce classement concerne le cinéma d’animation qui est sans doute le genre que je connais le moins et qui m’est le plus étranger (je me sens presque plus à l’aise avec les films de kung-fu ou les comédies musicales indiennes !). Je dois être la seule personne au monde à n’avoir jamais vu un épisode des Simpson ou Shrek ! Je n’ai jamais vu non plus Le roi et l’oiseau, La planète sauvage, Akira ou Ghost in the shell. Je ne crois même pas avoir vu un long-métrage de Disney, ou alors tout petit et je n’en conserve plus le moindre souvenir !

Je suis donc la personne la moins qualifiée au monde pour parler d’un genre qui me laisse, la plupart du temps, indifférent et qui ne m’intéresse pas beaucoup (sans doute à tort, mais on ne se refait pas !).

Sachant que j’ai trois frères qui s’illustrent actuellement dans le « blog BD », vous pouvez imaginer le climat délétère que provoque mon ignorance crasse lorsque nous abordons le sujet autour de la table familiale ! (Heureusement, le whisky amadoue vite le dessinateur !). Bref, plutôt que de vous proposer une liste subjective des meilleurs films d’animation, je vous propose un parcours en 10 temps qui correspond à ce qui m’intéresse actuellement dans l’animation :

 

1-      Hayao Miyazaki

 

Assurément, le seul véritable choc que m’ait procuré cinéma d’animation et qui me pousse désormais à aller voir tous les films du cinéaste. Avec son compère Takahata que nous allons retrouver très rapidement, Miyazaki est le seul à me faire oublier que les personnages que je contemple à l’écran ne sont pas de chair et de sang. C’est également l’un des véritables cinéastes de l’enfance, capable de nous plonger dans des univers liés à cet âge sans la moindre niaiserie. Même si j’aime tous ses films (du moins, ce que j’ai pu voir), mes préférés sont : Le voyage de Chihiro, Mon voisin Totoro et Le château ambulant.

 

2-      Isao Takahata

 

Mêmes remarques pour Takahata que pour Miyazaki. Si je tiens Le tombeau des lucioles pour l’un des plus beaux films d’animation du monde (et l’un des plus tristes), j’ai aussi une grande passion pour le génial Mes voisins les Yamada.

 

3-      Tex Avery

 

De tous les dessins animés que j’ai pu voir pendant mon enfance (même si j’ai arrêté très vite et me souviens m’être éloigné du genre dès 10-11 ans), les Tex Avery sont sans doute les seuls que j’ai encore envie de voir aujourd’hui, pour leur surréalisme, leur folie furieuse et le rythme de ces films d’un burlesque échevelé, ne connaissant d’autre loi que celle du délire le plus total…

 

4-      Norman Mc Laren

 

Premiers cris d’orfraies des puristes du cinéma d’animation et peut-être également du cinéma expérimental que de voir cité ici l’un des réalisateurs les plus atypiques et géniaux du genre. Avec ses grattages de pellicules et ses films directement peints sur pellicule, nous sommes plus proche de l’art contemporain que de Disney mais le résultat est toujours beau et fascinant.

 

5-      Valse avec Bachir (Ari Folman)

 

J’imagine là encore les cris des amateurs de cinéma d’animation ! Pourtant, ce premier « documentaire animé » sur les souvenirs des massacres de Sabra et Chatila et de l’intervention de l’armée israélienne au Liban fut pour moi une grande découverte, dans la mesure où c’était la première fois que je voyais un film du genre explorer des territoires inconnus, sans pour autant perdre sa spécificité (notamment dans la dimension onirique du film).

 

6-      Tim Burton

 

Alice au pays des merveilles nous a bigrement déçu mais il ne faut pas oublier que Tim Burton est à l’origine de deux beaux films d’animation, que ce soit Les noces funèbres (qu’il a réalisé) ou L’étrange Noël de Mr Jack d’Henry Selick (un petit hommage à ce cinéaste toujours laissé dans l’ombre du maître et à qui on doit également le beau James et la pêche géante). De Tim Burton, nous n’oublierons pas non plus le superbe Vincent, court métrage animé qui rend hommage à l’immense Vincent Price.

 

7-      South Park (Trey Parker)

 

J’ai regardé quelques épisodes de cette série mythique mais je pense surtout ici au film, jolie transposition sur grand écran de l’humour mal élevé, noir et politiquement incorrect de la série.

 

8-      Le monde de Némo (Andrew Stanton)

 

Je ne suis pas un fan enamouré des productions des studios Pixar (pour être franc, je crois d’ailleurs n’avoir vu que Némo et Monstres et Cie !) Néanmoins, leurs films en images de synthèse me paraissent être les meilleurs et sont plus agréables à regarder que des films médiocres comme L’âge de glace ou le nullissime Madagascar. Poétique, féerique et rigolo, Le monde de Némo me semble le plus séduisant du lot, même si mes lacunes sont immenses. Mais comme je l’ai vu avec Clémentine, il garde toujours une place particulière dans mon esprit…

 

9-      Fritz the cat (Ralph Bakshi)

10-  Mondo Plympton (Bill Plympton)

 

On termine par deux exemples plutôt décapants de l’humour contestataire qui s’est parfois infiltré au cœur du genre, que ce soit après 68 avec le personnage de Fritz the Cat créé par Robert Crumb ou aujourd’hui chez l’excellent Bill Plympton dont je n’ai vu que ce film.

 

A vous désormais d’établir votre classement et, surtout, de me conseiller des titres que vous jugez indispensables afin que je tente de combler mon inculture dans ce domaine…

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