Mes palmes d'or : 4- Les années 70
1979 : Pas de surprise : j’approuve le jury de Françoise Sagan et ma palme d’or va naturellement à Apocalypse now de Coppola. Je continue à me demander pourquoi cette palme a été partagée avec l’estimable mais sans plus Tambour de Schlöndorff.
1978 : A ma grande honte, je n’ai toujours pas vu la palme d’or de cette année L’arbre aux sabots d’Olmi. Dans la sélection, j’aime énormément Rêve de singe de Ferreri, Violette Nozière de Chabrol mais ma palme irait volontiers à L’empire de la passion de Nagisa Oshima.
1977 : Padre padrone des Taviani remporte la palme mais évoque pour moi de douloureux souvenirs scolaires. N’ayant pas vu beaucoup de films dans la sélection et n’ayant pas été totalement convaincu par l’ami américain de Wenders (on ne va pas lui donner une quatrième palme !), je vote sans trop de conviction (pas revu le film depuis des lustres !) pour la sensible Dentellière de Claude Goretta.
1976 : Beaucoup de très bons films en compétition cette année-là (Au fil du temps de Wenders, Cria Cuervos de Saura, Le locataire de Polanski, Un enfant dans la foule de Blain) mais je me range une nouvelle fois derrière l’avis du jury pour primer Taxi driver de Scorsese.
1975 : Chronique des années de braise de Mohamed Lakhdar-Hamina emporte la palme d’or (est-ce qu’il est encore possible de découvrir ce film ? Je l’ignore mais je ne l’ai jamais vu). Pour ma part, j’opte pour l’un des meilleurs films d’Antonioni : Profession : reporter.
1974 : Difficile de choisir entre Conversation secrète de Coppola (qui l’emporta cette année-là) et le mésestimé Stavisky d’Alain Resnais. Mais pour poursuivre dans la diversité, après avoir primé un italien, un américain, un suisse et un japonais, je souhaite la victoire de l’Allemagne et offre ma palme d’or à Tous les autres s’appellent Ali de Fassbinder.
1973 : L’année de tous les scandales puisque la sélection française présente deux chefs-d’œuvre très controversés : La grande bouffe de Ferreri et celui à qui je donne largement ma palme : La maman et la putain de Jean Eustache. Le jury d’Ingrid Bergman distinguera courageusement les deux films mais partagera la récompense suprême entre Jerry Schatzberg (l’épouvantail) et Alan Bridges (La méprise)
1972 : Losey et son jury distinguent les fictions de gauche italiennes en partageant le grand prix du festival (ce n’était pas encore la palme d’or) entre Petri et son assommant La classe ouvrière va au paradis et Rosi pour le soporifique L’affaire Mattei. Pour ma part, je n’ai malheureusement pas vu les films susceptibles d’être primés (Solaris de Tarkovski, Psaume rouge de Jancso, Roi, dame, valet de Skolimovski) alors j’offre la palme à Maurice Pialat pour Nous ne vieillirons pas ensemble.
1971 : Le messager de Losey l’emporte cette année-là. Pour ma part, j’avoue avoir vu peu de films de la sélection (7 films sur 25 !) mais ça me semble suffisant pour distinguer Johnny got his gun de Dalton Trumbo.
1970 : Depuis les débuts de ces « palmes idéales », c’est la première fois que je distingue un film que j’aime « sans plus ». Mais comme, encore une fois, je n’ai pas vu beaucoup vu de films d’une sélection par ailleurs peu enthousiasmante (a part Preminger et Wajda, les autres films non-vus ne me manquent pas beaucoup !), j’offre le premier prix à Robert Altman et à M.A.S.H. (qui l’obtint d’ailleurs cette année-là)
A suivre...
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