Cinéma(ra)t(h)on : J-115
Cinématon 2687-2700 (2012) de Gérard Courant
Une fois de plus, seuls quelques beaux visages féminins ont attiré notre attention lors de cette courte étape pas désagréable mais dénuée de toute surprise. C’est le défaut majeur de ces longues séries tournées en festival : les modèles sont un peu coincés dans un lieu qui n’est pas le leur et ils n’ont pas forcément eu l’occasion de « préparer » leurs portraits.
Dans cette succession de postures statuesques, on retient donc la photogénie de quelques invitées, notamment celle de la syrienne Lara Doukmaji (n°2694) qui allume une cigarette avec le mégot de la précédente et la fume avec une certaine allure, une grâce hautaine. Plus mutine, l’australienne Danielle Arden (n°2698) s’approche de la caméra et la gratifie de sourires ravageurs. Paradoxalement, la beauté de ces deux portraits vient aussi d’un fond uni, abstrait qui ne distrait pas l’œil. Citons également l’institutrice indo-irlandaise ( !) Linda Audina (n°2689) dont les sourires semblent plus gênés. Le malaise qu’elle semble éprouver à être devant la caméra donne un certain charme à ce portrait où le vent qui souffle dans sa chevelure d’ébène tient un rôle important…
Ensuite, c’est un peu le calme plat. La journaliste et pianiste libanaise Sandra El Khoury (n°2687) semble chanter en regardant ce que l’on suppose être des partitions mais l’absence de son du Cinématon nous oblige à nous limiter à une simple hypothèse.
Le journaliste et DJ venu de Bahreïn Tariq Albahhar (n°2695) semble avoir très chaud et passe une partie de son film à s’éponger le visage avec un grand mouchoir blanc.
Et puis, on arrive enfin aux portraits où le spectateur ne peut plus se raccrocher à rien si ce n’est à un accessoire qui résumera l’expérience du film : un cinéaste d’Oman avec un turban sur la tête (Khalid Abdulrahim Alzadjali n°2690), un employé indien qui joue avec ses lunettes (Hussain Mithaiwala, n°2693), un écrivain et critique d’Arabie Saoudite avec un chapeau (Khalid R. Al-Sayed n°2696)…
Pour aujourd’hui, ça sera tout…