10 ans de blog : 23- Jean-Luc Lacuve
J’ignore quel air on respire à Caen mais une chose est sûre, il semble stimuler les bonnes volontés et inciter à la naissance de belles initiatives. Pour ma part, je considère que c’est à Caen qu’est né le meilleur dictionnaire des synonymes en ligne. Mais c’est surtout du fameux Ciné-club de Caen dont il va être question. Comme tout cinéphile pointilleux qui cherche un jour quelques renseignements précis, je me suis retrouvé à naviguer sur ce site qui est une mine d’informations et où l’on ne néglige pas pour autant la dimension « critique » face aux films qui sortent. C’est grâce à Edouard, lorsqu’il a lancé le site Panoptique, que j’ai fait connaissance (virtuellement) avec Jean-Luc Lacuve, le fondateur de ce site. C’est d’ailleurs sous la coupe du « Ciné-Club » que Panoptique perdurera quelques mois après l’abandon de son créateur. Depuis, Jean-Luc est devenu un fidèle compagnon de route qui commente de temps en temps chez moi et que j’ai retrouvé avec plaisir dans l’équipe de Zoom Arrière.
C’est également grâce à des cinéphiles comme lui que le septième art parvient à exister vraiment en province et fait de nouveaux adeptes chaque jour. Pour reprendre le terme fétiche de Daney, Jean-Luc est un précieux « passeur » qui mérite tout notre respect pour le travail impressionnant qu’il a accompli…
Merci Jean-Luc.
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Le journal cinéma du Dr Orlof que je parcours régulièrement depuis sans doute maintenant plus de cinq ans avait pourtant tout pour me dérouter : vampires torves et comtesses dénudées, goût maniaque pour les photomatons de Gérard Courant, les livres peu diffusés. Je ne tardais pourtant pas à m’apercevoir que son auteur, premier parti pour les aventures cinéphiles collectives (cinémathons, Kinok, panoptiques, cinéma scandaleusement pris par la quille et autre Zoom arrière), fédérait pourtant tout ceux qui sont passionnés par le cinéma comme levier pour soulever le monde (et il en faut aujourd’hui pour appuyer sur le manche). Je me mis donc à lire plus attentivement le fameux journal et m’aperçus que j'en partageais presque tous les choix. En revoyant nos étoiles attribuées sur un an dans le panoptique, je note tout juste avoir mieux aimé Les adieux à la reine et moins Moonrise kingdom. Dans ce dernier cas je suis sûr d’avoir tort. Sur Zoom arrière, excepté quelques nanars épars, les différences ne sont pas légions et me ramènent souvent à revoir ma critique.
Chaque jour ou presque je clique donc sur le journal, guettant la tête de son avatar, débordant de cœurs ou poings serrés de colère. J’attends maintenant avec impatience la dernière série de Gérard Courant et rêve même de passer un jour par Dijon pour saluer ce subtil cinéphile.
Merci Vincent