J’ai retrouvé il y a peu une très gentille lettre d’un rédacteur (en chef ?) de Première suite à une critique de Regarde les hommes tomber que je leur avais envoyée à l’époque. Mon papier était, bien entendu, refusé mais mon correspondant avait pris soin de souligner ses qualités et ses défauts (en gros, il me disait de trouver un style plus personnel et de m’éloigner de mes « modèles »), ce qui changeait du silence qui accueillait généralement les critiques que j’envoyais aux revues. Si je raconte cette anecdote, c’est qu’elle illustre assez bien mon rapport à Première, revue dont je me sens à la fois très éloigné (je n’ai été abonné que six mois et c’était parce que j’avais gagné cet abonnement !) mais avec laquelle les contacts (rares) furent toujours bons. C’est ainsi que j’ai rencontré Christophe Narbonne, journaliste pour ce magazine, sur Twitter et que j’ai d’emblée apprécié son humour, son sens de l’accueil et du dialogue, sa gentillesse. Nous ne nous sommes pas souvent d’accord et j’aurai sans doute du mal à le convaincre de la beauté de Maps to the stars, d’Adieu au langage ou d’Under the skin. Mais en dépit de ces différences, j’aime beaucoup débattre avec lui, disserter sur les mérites comparés d’Alain et de Manu Payet (il est évident que le premier est bien plus sympathique !) et évoquer les films des années 80. Un grand merci à lui pour sa participation à ce livre d’or.

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Je n’ai jamais vu en vrai Vinz J. Orlof, aka Doc Orlof. Peut-être est-il horrible, je ne pourrais pas vous le dire. Je ne connais même pas sa vraie identité –je suppute qu’il se prénomme Vincent. Cet homme (cet avatar ? ce rejeté de la matrice ?) existe-t-il vraiment ? Mystère. Toujours est-il que j’ai entamé avec cette « chose » un dialogue passionnant au cours des derniers mois, aussi bien sur Fessebouc que sur Tuitteur, ces réseaux sociaux tant décriés et pourtant si utiles lorsqu’ils permettent de faire des rencontres (enfin, pas des vraies, vous avez compris) de qualité. Bref. Trêve de flatteries. Orlof aime Jess Franco, les nudies, les films d’exploitation et, allez comprendre, la Nouvelle Vague. Je ne partage pas forcément ses goûts qu’il ne cherche pas à vous imposer mais qu’il défend avec la passion et l’érudition d’un homme de goût. Orlof est un passeur de cinéphilie, un vrai, un de ces talents qui hantent discrètement la toile. Frayez-vous un chemin vers lui, vous verrez, vous ne le regretterez pas.

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