Cinéma(ra)t(h)on : J-22
Cinématon 501-510 (1985) de Gérard Courant
Tina Aumont Cinématon n°509
Encore une étape raccourcie aujourd’hui en raison d’activités annexes nombreuses (le site Kinok m’occupe pas mal en ce moment, c’est d’ailleurs pour cela que vous ne voyez pas d’autres critiques de films ici).
Cette petite balade cannoise (nous sommes en mai 1985) fit la part belle aux rencontres avec des comédiens (6 sur 10).
Certains ne sont pas très connus, à l’image d’Alain Dumaurier[1] (n°507) mais attire l’attention en raison de l’incroyable ressemblance de l’acteur avec…Marlon Brando !
D’autres reviennent pour la deuxième fois, à l’instar de Lou Castel (n°501) qui sait toujours se mettre bien en valeur et pose cette fois derrière les feuilles pointues d’une plante verte (est-ce un Dracaena Marginata ? Je laisse aux spécialistes le soin de m’éclairer).
Gérard Jugnot (n°506) s’accommode fort bien du dispositif muet de Cinématon (a priori perturbant pour les acteurs comiques qui font rire par la parole) et s’approprie habilement les trois minutes vingt qui lui sont allouées pour improviser un petit sketch burlesque très réussi en mimant l’homme qui s’endort. La petite histoire nous dit que le comédien s’était couché très tard la veille et qu’il était réellement très fatigué lorsqu’il tourna ce film le lendemain à 11h30 !
Il est amusant de constater à quel point le visage de Mireille Perrier (n°503) nous est immédiatement familier lorsqu’elle surgit dans Cinématon. Le gros plan, le cinéma muet, le regard lointain et romantique : elle apparaît telle que nous l’ont montrée Leos Carax et Philippe Garrel dans leurs films et telle que nous l’avons aimée : passionnément.
Même si j’aime énormément les portraits que je viens de citer, je dois vous confier un gros faible pour celui de Tina Aumont (n°509). Au-delà de son statut de véritable icône pour les cinéphiles (comment ne pas aimer à la folie une actrice qui a tourné aussi bien pour Philippe Garrel et Fellini que pour Jean Rollin et Tinto Brass ?), j’aime ce sourire radieux et le voile mélancolique qui passe parfois dans ses yeux magnifiques. La comédienne est à la fois incroyablement proche, presque enfantine et déjà loin, l’esprit ailleurs, en quête sans doute d’un inatteignable absolu.
Elle est tout simplement sublime…
[1] Je réalise en consultant IMDB qu’il n’a tourné que dans quelques feuilletons télévisés (un épisode de Commissaire Moulin !) et dans Lady libertine de Kikoïne (avec la gourde télévisuelle Sophie Favier) et Rêves de cuir 2 de Francis Leroi !