Cinématon 561-570 (1985) de Gérard Courant

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Michel Mardore Cinématon n°564

 

J’ai du malheureusement écourter l’étape de mon marathon pour partir à la recherche d’un tueur en série italien. Et avouons franchement que c’est sans grande surprise que s’est déroulé ce petit bout de chemin que l’on pourrait presque le qualifier de « routinier ».

Après Marie Rivière, le plasticien Gérard Titus-Carmel est la deuxième personne à bénéficier de deux Cinématons successifs (le n°561 et 562). Il apparaît d’abord immobile, de profil devant une fenêtre, la lumière du jour le faisant ressembler à une véritable statue. Puis, peu à peu, il effectue un mouvement de rotation vers la caméra. Mais ce mouvement est tellement lent qu’il a fallu, à l’instar du dernier Harry Potter, prévoir une deuxième partie qui permet au modèle de finir de face. Peut-on parler du premier « blockbuster » cinématonesque ?

Indépendamment de la qualité des films, le dispositif de Courant a toujours le mérite de révéler la nature profonde des sujets filmés. Ainsi, le film prouve que même sans le son, un publiciste (Maurice Tinchant, n°563) ou un animateur de radio dite libre (Jean-François Galotte, n°569) sont capables de nous taper sur le système !

A ces deux cabots, le spectateur préfèrera le sobre portrait du critique et cinéaste Michel Mardore (n°564) qui, comme Jean Narboni et Benoît Lamy, se fait filmer de dos. Le fait qu’il soit devant un miroir mais que nous ne voyons pas le reflet de son visage accentue l’étrangeté du personnage et le mystère du film…

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