Cinéma(ra)t(h)on : J-36
Cinématon 781-789 (1986) de Gérard Courant
Kiju Yoshida Cinématon n°789
Faute de temps, me voilà contraint d’évoquer très rapidement l’étape du jour et de renoncer à vous parler de L’avocat de Cédric Anger (le cinéaste parle très bien de son film qu’il est venu présenter, même s’il me semble qu’il ne parvient pas toujours à incarner à l’écran ses intentions).
Continuons pour le moment notre petit parcours sous le soleil cannois dont semble si bien profiter les festivaliers : l’attachée de presse Agnès Chabot (et non pas Arlette !), n°781 se fait dorer la pilule avec un grand sourire tandis que le grand Jean-François Stévenin (n°786) semble sortir de sa douche et laisse sa figure trempée doucement sécher au soleil.
Ce trajet dédié à la bronzette et au farniente nous a aussi permis de croiser deux grands cinéastes. Tout d’abord, le philippin Lino Brocka (n°783) qui semble se demander pourquoi un jeune cinéaste français tient tant à le filmer pendant plus de trois minutes sans bouger sa caméra. Ensuite, l’immense Yoshishigue Yoshida (n°789) qui incarne en quelques minutes des siècles de sagesse asiatique. L’auteur d’Eros+Massacre affiche une sereine impassibilité et parvient à imprimer son rythme (de très lents mouvements de tête de gauche à droite) au Cinématon. Sans afficher la moindre expression (joie, lassitude, colère, tristesse…), il arrive à être captivant.
Un très beau portrait en attendant l’arrivée des stars (je ne vous ferai pas languir longtemps !)