Cinéma(ra)t(h)on : J-62
Cinématon 1322-1340 (1990) de Gérard Courant
Affiche de l'intégrale Cinématon qui s'est déroulée à New York l'automne dernier
Nous abordons en ce moment une étape qu’il serait possible de titrer « Les vacances de monsieur Courant » tant le cinéaste semble se balader sur les routes de Charente-Maritime (Saint-Martin-de-Ré, Saint-Georges-de-Didonne, Saint-Palais-sur-mer) et cueillir au petit bonheur la chance les personnalités qu’il croise.
Nous avions quitté un musicien belge pour retrouver son frère (?), Jan de Smet (n°1322), tout deux membres du groupe folk flamand De Nieuwe Snaar (merci Wikipédia !). Le modèle reste hagard la plupart du temps avant de nous faire remarquer, en fin de parcours et en bavant abondamment, qu’il avait gardé une certaine quantité d’eau dans la bouche.
Le troisième membre du groupe, Geert Vermeulen (n°1323) fait des grimaces assez incroyables qui, je pense, plairont à mon petit neveu. Il faudra que je lui montre !
Deux personnalités plus « connues » vont ensuite se succéder : d’abord l’alpiniste, musicien et comédien Maurice Baquet (n°1324), à qui Nicolas Philibert a consacré un joli documentaire (Le come-back de Baquet) et qui reste ici relativement sobre (alors qu’il cabotine volontiers devant la caméra de l’auteur d’Etre et avoir) ; ensuite, le dessinateur Claude Serre (n°1325) dont les dessins m’impressionnaient beaucoup lorsque j’étais adolescent.
La suite de la course m’a paru un peu moins intéressante et surtout, je dois l’avouer humblement, votre serviteur s’est montré beaucoup plus dispersé. Il me reste des images un peu floues de nombreuses grimaces effectuées par les humoristes qui vont se succéder devant la caméra de Courant (par exemple, celles de Joseph Collard, n°1330), quelques flashes d’élus locaux aussi charismatiques qu’un beignet trop huileux (notons avec un certain étonnement que j’ai cru un moment que Dominique Bussereau, n°1332, tentait réellement une imitation de Giscard alors que le film est muet ! C’est dire la capacité de mimétisme servile des politicards !) et le visage assez serein de quelques artistes de rue (Josy Corrieri, n°1327 ; Caroline Amoros, n°1328).
Bizarrement, on pourrait penser que le dispositif Cinématon convient parfaitement aux mimes et pourtant, Pop (n°1336, que je cite parce que son visage m’est familier mais j’ignore absolument où j’ai déjà pu le voir) ne fait pas grand-chose et ne s’avère pas vraiment plus expressif qu’un photographe roumain ou qu’un conservateur de musée allemand !
A suivre…