C'est en préparant une chronique sur le film de Vilgot Sjöman Je suis curieuse que j'ai découvert le décès tout récent (il y a deux semaines) de la craquante et sensuelle héroïne du film. Avec cette oeuvre restée célèbre pour le scandale qu'elle provoqua un peu partout dans le monde (interdite aux USA, elle attira près de 500.000 personnes en France), Lena imposait à tout jamais le stéréotype de la jeune fille scandinave émancipée et anticonformiste. Les critiques de l'époque ne lui pardonnèrent pas cette liberté et les attaques dont elle fut l'objet furent souvent d'une incroyable bassesse (que ça soit Jean Collet dans "Télérama" : "Il ne suffit pas de photographier une caméra entre un plan de seins (pas merveilleux) et un plan de fesses (pas jolies, jolies) pour introduire un recul critique, une réflexion morale" ou le journal "Carrefour" : "L’antifascisme chez une jolie fille pourrait peut-être nous séduire : chez ce laideron, il exaspère", etc.)

Elle restera pour toujours, même s'il elle tournera par la suite sous la direction de Bergman dans Sonate d'automne, ce petit bout de femme libérée (elle tient d'ailleurs son propre rôle) et joyeusement provocante qui fit beaucoup pour la libéralisation de la représentation du sexe à l'écran.

 

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capture DVD Malavida


LENA NYMAN (1944 - 2011)


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