Act of valor (2012) de Scott Waugh et Mike McCoy. (TF1 Vidéo). Sortie le 9 juillet 2014

 vlcsnap-2014-08-05-09h22m45s72.png

Certains éditeurs de DVD ont la gentillesse de me faire parvenir quasiment systématiquement toutes leurs nouveautés. D’autres m’envoient leurs plannings et je choisis les films susceptibles de m’intéresser. En revanche, j’ignore totalement pourquoi j’ai reçu gracieusement cet Act of valor (Les soldats de l’ombre) dont je n’avais jamais entendu parler.

Peut-être s’agit-il d’un canular car ce film représente à peu près tout ce que je déteste au cinéma ! Une de ses caractéristiques est qu’il a été tourné avec des acteurs totalement inconnus puisqu’il s’agit de vrais soldats de la Navy Seal. Le spectateur devra donc subir les exploits de ces trouffions envoyés en mission un peu partout dans le monde pour libérer des agents de la CIA et éviter que de méchants djihadistes pénètrent sur le territoire américain.

On l’aura compris, Act of Valor est un film de propagande entièrement dédiée à l’armée américaine et sa réalisation est aussi subtile qu’une main de ramoneur sur la culotte d’une jeune mariée. Les cinéastes jouent d’abord sur le chantage à l’émotion : visages d’enfants angéliques avant un terrible attentat, ralentis, soldat qui part en mission en laissant sa jolie femme enceinte à la maison (évidemment, il sera la victime sacrificielle et l’on pourra sortir les drapeaux ricains à son enterrement pour louer son héroïsme), voix-off sentencieuse qui récite le catéchisme répugnant du parfait patriote yankee (en gros, ce qui fait de toi un homme, c’est d’être craint)…

Puis nous voilà plongés dans un bain de testostérone sentant beaucoup trop la sueur et l’urine de bidasse pour ne pas donner envie de vomir. Après quelques séquences clippeuses de crétins faisant du surf ou se jetant dans le vide, c’est la guerre filmée à la manière d’un jeu vidéo, avec tout ce que cela suppose de déréliction et de violence complaisamment étalée.

Act of valor, c’est le mélange improbable entre un film d’instruction militaire et un mauvais film de Tony Scott (pléonasme !) période Top Gun (Ah, l’artillerie aérienne filmée en contre-jour devant le soleil qui se couche !).

Le résultat est donc parfaitement répugnant et ferait passer Les bérets verts de John Wayne pour une inoffensive pochade antimilitariste.

Quand la bêtise la plus crasseuse se mêle au patriotisme pleurnichard le plus abject, ça donne un film comme Act of valor… 

Retour à l'accueil