Cinématon 331-360 (1984) de Gérard Courant

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Jean-Marie Straub Cinématon n°342

 

Oyez ! Oyez ! Braves gens ! Venez-vous joindre à cette 14ème étape du Cinématon pour partager les émotions les plus extrêmes.

Vous y côtoierez :

-La mort, avec Albert Delpy (n°357) qui pointe un revolver sur sa tempe

-Le sexe, avec Gérald Lafosse (n°352) qui place toute une série de crucifix entre les jambes d’une femme en culotte et porte-jarretelles.

-Le rire, avec Xavier Lambours (n°354) qui fait le clown avec de fausses oreilles.

Vous y verrez :

- Des hommes qui avancent masqués ou se cachant complètement, comme le conservateur de musée Alain Sayag (n°331) qui est le premier depuis le début du film à ne pas montrer son visage (il se fait filmer en plongée verticale sous une grille et l’on ne voit que le haut de sa tête).

- D’autres qui jouent avec le téléphone : soit sérieusement, pour répondre à un appel (Alain Bergala, n°350), soit pour se livrer à un numéro de cabotinage éhonté comme Dominique Païni (n°333) qui s’emberlificote le visage dans les fils de deux combinés et grimace comme Michel Leeb !

-Ou encore des hommes défiant le destin en jouant aux échecs (le cinéaste Philipe Bordier : n°340).

 

A vrai dire, rien de véritablement emballant dans la course du jour. Etais-je trop fatigué après trois kirs? Toujours est-il que le portrait qui m’a le plus séduit est incontestablement celui de Jean-Marie Straub (n°342). Loin des clichés du cinéaste austère et intransigeant, l’auteur de Sicilia ! se livre à un numéro de pitreries vraiment très drôles. Il n’en fait pas des tonnes mais joue avec sa cigarette, son chien et attire immédiatement la sympathie du public par la bonhomie (et oui !) qui se dégage de son visage.

En voyant le portrait suivant, celui de Danièle Huillet (n°343), je me suis également posé une question. La regrettée cinéaste ne fait pas grand-chose devant la caméra et, pourtant, j’ai trouvé son film très touchant. Je me suis donc demandé si la manière de recevoir un Cinématon ne dépendait pas non plus de l’intérêt porté par le spectateur au modèle filmé. Lorsque je vois Danièle Huillet à l’écran, elle représente quelque chose pour moi et elle n’a beau rien faire, je suis captivé.

En revanche, ne connaissant rien du travail de l’artiste plasticien Régis Deparis (n°334) (c’est un exemple pris au hasard : je n’ai rien contre lui), je dois avouer que le voir m'a laissé pratiquement indifférent.

A suivre et à développer…

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