Cinématon 2926-2940 (2015-2016) de Gérard Courant

Gao Wei - Cinématon n°2928

Gao Wei - Cinématon n°2928

C’est peu dire que Gérard Courant est un cinéaste globe-trotter, invité dans le monde entier pour présenter ses films et profitant, à chaque fois, pour rapporter des images de ses voyages. Fin 2015, il se rend pour la première fois (sauf erreur) à Séoul où se tient un festival qui, cette fois, honorait Philippe Garrel. C’est à ce titre que Courant a pu s’y rendre et qu’il a filmé la « famille » Garrel : sa productrice au temps des films Zanzibar Jackie Raynal (n°2929) -que le cinéaste avait déjà filmée en 1981-, sa compagne Caroline Deruas (n°2930) et sa fille Léna Garrel (n°2931) qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. On notera également le beau portrait de la photographe chinoise Gao Wei (n°2928) qui présente son travail à la caméra du cinéaste.

Paradoxe piquant : il faut attendre un retour à Paris début 2016 pour que notre homme puisse immortaliser deux cinéastes… coréens. Tout d’abord le célèbre Im Sang-Soo (n°2934), auteur du beau Une femme coréenne et du remake de La Servante (The Housemaid en 2010), qui s’endort devant la caméra et le moins renommé Bae Chang-no (n°2935), pourtant signataire d’une œuvre considérable et à qui le festival de La Rochelle rendit hommage dans les années 90.

Entre-temps, Gérard Courant se sera rendu à la Cinémathèque de Bourgogne, encore située à Dijon à l’époque. Etienne Colin (dit Dr Larry), n°2932, renoue avec une tradition tombée en désuétude depuis des années : celui du Cinématon « trash ». En effet, tandis qu’il ingurgite divers alcools, qu’il décapsule des bouteilles de bière avec les dents avant de les avaler cul sec, notre modèle se déshabille totalement et finit par se lever pour sortir dans la profondeur de champ, cul nu. Pendant ce temps, on voit l’équipe de la Cinémathèque (on reconnait Nicholas Petiot) s’affairer derrière lui. La trésorière de ladite Cinémathèque, Léa Bonnevie (n°2933) se contente de deux cartons. Sur le premier, un laconique « Aidez-nous » (la structure connaissait alors de graves problèmes financiers) tandis qu’un #Fuck Cinématon 2433 sur le deuxième traduit bien les guerres picrocholines et les rancœurs au sein de la cinéphilie dijonnaise (mais je n’en sais pas plus !).

Retour à Paris ensuite avec l’option « charme » assurée par l’attachée de presse Claire Pardessus (n°2937) qui enlève son blouson (il a l’air de faire chaud en ce mois d’avril 2016), remet du rouge à lèvres, joue avec ses lunettes de soleil et un chapeau tout en prenant des poses coquettes. Un portrait pétillant.

Du charme, la comédienne Laëtitia Galy (n°2940) n’en manque pas non plus. Mais son portrait se révèle plus « classique » et monolithique. Qu’importe puisqu’au fond, Cinématon, c’est aussi l’art de laisser faire de jolies choses à de jolies femmes…

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