Zoom Arrière n°2- Octobre 2019

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A l’origine, Zoom Arrière est un blog collectif débuté en septembre 2012 sous la houlette d’Edouard Sivière et qui entendait remonter, année après année, le courant des sorties cinématographiques annuelles sous forme d’un tableau étoilé dument complété par une équipe de blogueurs venus d’horizons divers (dont votre serviteur). 7 ans après, nous touchons au but puisque l’année 2017 vient d’être décryptée. L’initiateur du projet a estimé que c’était le bon moment pour rebondir et tenter une nouvelle aventure collective : celle de la revue papier. C’est ainsi que naquit il y a six mois le premier numéro de la revue Zoom Arrière consacré entièrement à Brian de Palma et que sort actuellement un deuxième opus dédié au grand Nanni Moretti.

C’est évidemment difficile pour moi de parler du résultat dans la mesure où je suis juge et partie (ayant participé aux deux numéros) et donc pas très objectif. Il me semble néanmoins, nonobstant mes modestes bafouilles, que la revue mérite un petit coup de pouce. Elle se compose de deux parties distinctes. Dans la première, les chroniqueurs épluchent toute la filmographie de l’auteur et analysent ses films. La seconde est dédiée à des approches plus transversales de l’œuvre. L’intérêt du projet, me semble-t-il, c’est qu’il fonctionne à la fois comme une étude la plus exhaustive possible sur un auteur (tous les films de Moretti sont passés au peigne-fin, y compris ses courts-métrages) mais qu’il permet également des approches plus subjectives, héritées en ce sens de l’univers des blogs. Selon la sensibilité des auteurs, on trouvera alors des critiques se rapprochant de l’étude universitaire ou, au contraire, d’une vision plus impressionniste et intime. Pour ma part, dans cette première partie, je trouve remarquables les textes de Vincent Jourdan sur Journal intime et Aprile ou encore celui d’Antoine Rensonnet sur Le Caïman.

Mais c’est dans sa deuxième partie que ce numéro deux me paraît le plus réussi (je le dis d’autant plus volontiers que je n’ai quasiment rien écrit dans ce segment « transversal »). On y découvrira en effet des textes admirables sur l’élaboration du personnage de Michele Apicella (signé Frédéric Maujour), sur les rapports de Moretti à la religion (Timothée Gérardin), au sport (Edouard Sivière) ou encore à la cinéphilie (Vincent Jourdan). Si on ajoute à cela une analyse pertinente et stimulante entre La messe est finie et Nazarin de Buñuel par Edouard Sivière et un magnifique texte rédigé à la manière du « Je me souviens » de Pérec par Vincent Jourdan, on se trouve face à un ensemble aussi complet que judicieux.  

Alors n’hésitez pas à jeter un coup d’œil à la page de Zoom Arrière et, si le cœur vous en dit, ne tardez pas à le commander et nous faire part de vos remarques, critiques et autres retours…

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