La flic à la police des mœurs (1979) de Michèle Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Alvaro Vitali

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Longtemps je me suis demandé pourquoi les cinéphiles déviants amoureux de la série Z ne citaient quasiment jamais Michèle Massimo Tarantini alors qu’ils étaient prompts à dégainer régulièrement les noms de Joe d’Amato ou Bruno Mattei. Il me vint une petite idée à l’esprit : peut-être parce que lesdits cinéphiles aiment avant tout le cinéma fantastique et que la filmographie de Tarantini n’en compte guère. De ce cinéaste, nous dirions plutôt qu’il fut une espèce de Max Pécas transalpin, sévissant à l’époque où les Max Pécas étaient légions !

C’est une explication comme une autre au sombre anonymat dans lequel ce réalisateur est tombé même s’il a signé des films aussi mémorables que (enfin, c’est un mot un peu pompeux pour des titres que je cite pour la simple et bonne raison que je les ai vus mais dont je ne garde pas le moindre souvenir !)  La flic chez les poulets (qui constitue, en quelque sorte, le premier volet d’un diptyque formé avec le film dont il est question aujourd’hui), La baigneuse fait des vagues (tout un programme et sans doute l’un des pires nanars du genre) ou encore La prof du bahut (cela s’appelle la culture, messieurs dames !)

La belle Edwige rempile donc sous l’uniforme bleu gendarme et traque des proxénètes en se faisant passer elle-même pour une créature de la nuit. Inutile d’aller plus loin dans la description de l’histoire tant elle n’est prétexte qu’à une succession de gags atterrants, toujours plus ou moins salaces et à un déferlement de vulgarité sans nom. Tout le film ne semble avoir été réalisé que pour une scène qui ne fait absolument pas progresser la narration : celle où deux types libidineux matent par un trou de serrure la flic prendre sa douche. La caméra de Tarantini a alors l’occasion de s’attarder bien complaisamment (loin de nous l’idée de lui reprocher !) sur les délicieuses rotondités de l’actrice exhibées sans vile pudeur !

A part ça, l’hypothèse que j’émettais la semaine dernière est confirmée : ce genre de film gagne énormément à être vu en VO et nonobstant sa nullité intrinsèque, c’est à peu près supportable pour peu qu’on ne se formalise pas trop des incessantes grimaces des acteurs cabots et des sempiternels gémissements simiesques de l’homoncule Alvaro Vitali (sans doute l’un des acteurs comiques les plus terrifiants de tous les temps !)

Voilà ! Rien de plus mes amis. Vous savez de toute façon qu’un film pareil est largement dispensable et les plus courageux devront s’armer de patience pour espérer, entre deux gags idiots, entr’apercevoir la poitrine avenante de la miss Fenech…

Ah si ! J’ai déjà vu L’infirmière de l’hosto du régiment de Mario Laurenti (également réalisateur de La prof et les cancres : vous vous y retrouvez ?) diffusé la semaine prochaine. Malgré toute ma bonne volonté, je crois que je vais m’abstenir de le revoir et ne vous parlerai donc pas de comédie italienne ringarde vendredi prochain.

J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur…

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