Avant un retour à la normale qui ne devrait désormais plus trop tarder (je vous le promets), revenons à notre hobby préféré, à savoir les listes.

Un (excellent) blog voisin proposait il y a peu de sélectionner les meilleurs films français des années 70. Je me suis donc piqué au jeu en éliminant malheureusement quelques titres que j'associe directement à cette décennie alors qu'ils sont de 1969 (Du côté d'Orouët de Rozier, Le boucher de Chabrol, Solo de Mocky). Du coup, je me suis permis d'intégrer dans ce classement deux films français réalisés par des métèques metteurs en scène étrangers (au grand dam d'Eric Besson !).

Cela donne, sans ordre de préférence :


-Céline et Julie vont en bateau (Jacques Rivette) :  pour la rue du Nadir-aux-pommes, les bonbons psychédéliques, Juliet, Dominique et leurs fous rires, l'utopie du film en train de se faire...


-La maman et la putain (Jean Eustache) : pour le monologue de Françoise Lebrun, pour Bernadette et Jean-Pierre, pour la gueule de bois des lendemains qui déchantent, pour le « Saute Narcisse » inscrit sur le mur des toilettes d'un café...


-In girum imus nocte et consumimur igni (Guy Debord) : parce que « la sagesse ne viendra jamais »...


-Le charme discret de la bourgeoisie (Luis Buñuel) : parce que j'aurais pu citer les trois derniers chefs-d'œuvre du maître et qu'il fallait en choisir un...


-La dernière femme (Marco Ferreri) : parce que c'est peut-être le plus beau film du cinéaste.


-L'homme qui aimait les femmes (François Truffaut) : parce que « j'ai tant aimé les jambes des femmes » (ceux qui ne connaissent pas les chansons d'Yves Jamait ne saisiront peut-être pas l'allusion...)


-L'albatros (Jean-Pierre Mocky) : pour ses ailes de géant...


-Une vraie jeune fille (Catherine Breillat) : pour le mélange étonnant entre le nanar érotique rustique et les expérimentations à la Warhol...


-Le genou de Claire (Eric Rohmer) : pour les « vrais jeunes filles » et leurs jolies jambes...


-Un enfant dans la foule (Gérard Blain) : pour ne pas oublier Gérard Blain...

 

En bonus : Peau d'âne (Demy) (presque trop évident mais c'est un déchirement de l'écarter), Les naufragés de l'île de la tortue (Rozier) (parce que ce n'est pas mon préféré du cinéaste), Quatre nuits d'un rêveur (Bresson) (parce que j'attends de le revoir dans un belle version), Providence (Resnais) (parce que je ne m'en souviens pas assez), Buffet froid (Blier) (parce que c'est le meilleur film du cinéaste), La chambre verte (Truffaut) (parce que j'ai décidé de ne citer qu'un film par cinéaste), Violette Nozière (Chabrol) (parce que je ne l'aurai vu que dimanche qui vient)...

 

***

Dans la foulée, l'ami Joachim nous propose son classement des meilleurs films des années 80, décennie honnie entre toutes. Il est vrai qu'il y eut de très grands films durant cette période mais il me semble qu'ils sont tous signés par des cinéastes ayant débuté une ou deux décennies auparavant. Pour ma part, je distinguerai :


-Une chambre en ville (Jacques Demy)

-Je vous salue Marie (Jean-Luc Godard)

-Les nuits de la pleine lune (Eric Rohmer)

-De bruit et de fureur (Jean-Claude Brisseau)

-La bande des quatre (Jacques Rivette)

-Maine-Océan (Jacques Rozier)

-36 fillette (Catherine Breillat)

-Mélo (Alain Resnais)

-A nos amours (Maurice Pialat)

-La femme d'à côté (François Truffaut)


A vous de jouer...

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