La mort de Maria Malibran (1971) de Werner Schroeter avec Magdanela Montezuma, Christine Kaufmann, Ingrid Caven

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Quelques semaines après avoir découvert Les hautes solitudes de Garrel, c'est le grand classique de Werner Schroeter La mort de Maria Malibran que je vois enfin. Tournées à peu près à la même période et sorties la même année, on pourrait qualifier ces deux œuvres de « films visages » tant le récit classique est détruit au profit d'une succession de « tableaux » essentiellement basés sur des gros plans de visages féminins. Mais là où Garrel soustrait, dépouille, épure afin de percer la vérité de ces visages nus ; Schroeter ajoute, maquille, renchérit dans les excès baroques, le lyrisme dramatique. Inspiré par la célèbre cantatrice du 19ème Maria Malibran, le film est avant tout une variation poétique autour de l'opéra et la Femme, n'hésitant pas à multiplier les références diverses (la Callas, Médée, Marlène...). Le résultat est une splendeur et plutôt que de tenter une exégèse qui sera forcément d'une consternante platitude, je me contenterai de vous proposer quelques captures d'écran qui vous donneront une petite idée (forcément partielle) de la teneur d'un film hanté par :

 

La mort

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La beauté


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La passion


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Le soleil (qui, comme la mort, ne peut se regarder en face)


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Le romantisme


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Le lyrisme


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et qui n'hésite pas à se coltiner à une palette d'émotions intenses, que ce soit :

 

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La mélancolie


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Les pulsions les plus taboues


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Le tout dans une ambiance kitsch, à la fois triviale et sublime, donnant une bonne idée de ce que fut l’œuvre de Schroeter : une quête incessante de l'Absolu.

 

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