Retour aux tops...
Pour fêter mon retour, nous allons renouer avec la bonne tradition des classements subjectifs. La cinémathèque fête cet été le cinéma américain des années 70 et pour emboîter le pas à mon camarade Vincent, je vous propose un palmarès de mes 20 films américains préférés de ces années–là.
Qui dit grand cinéaste américain dit Kubrick dont vous pourrez constater l’étonnante absence. C’est que ses films des années 70 sont anglais et que j’ai de ce fait écarté la mort dans l’âme des titres comme Orange mécanique et Barry Lyndon qui auraient pu figurer sans problème au palmarès. Idem pour les premiers Cronenberg qui sont des films canadiens.
Voilà le résultat. (les places sont assez indicatives)
1er Eraserhead (David Lynch)
Une œuvre unique, un OVNI venu de nulle part marquant la naissance d’un des plus grands cinéastes au monde.
2ème Annie Hall (Woody Allen)
L’inconvénient avec Woody, c’est qu’on peut le citer pour n’importe quel palmarès mais qu’il est toujours difficile de choisir son film préféré pour une liste. J’ai choisi le plus caractéristique de son art mais aurais pu opter pour une franche comédie (l’hilarant Guerre et amour) ou pour un film plus « dramatique » (le splendide Manhattan).
3ème Phantom of the paradise (Brian de Palma)
Gaston Leroux plus Faust version opéra rock, une merveille d’inventivité et de délire. Le plus grand film musical de l’époque, très supérieur au Rocky horror picture show ou aux films de Bob Fosse et Ken Russell.
4ème Conversation secrète (Francis Ford Coppola)
5ème Le parrain 1 et 2 (Francis Ford Coppola)
Coppola forcément. J’aurais pu ajouter le grandiose Apocalypse Now mais j’ai préféré opté pour le moins célèbre Conversation secrète (palme d’or à Cannes tout de même) qui reste un de mes films fétiches du cinéaste.
6ème Les chiens de paille (Sam Peckinpah)
Un film terrifiant en forme de réflexion sur la violence. Je l’associe toujours à Orange mécanique.
7ème Taxi Driver (Martin Scorsese)
Classique, certes; mais toujours magistral…
8ème Badlands (Terence Malick)
J’ai déjà évoqué ce film d’amour fou, poème élégiaque à l’innocence perdue. C’est le meilleur film de Malick (et de loin !)
9ème Opening night (John Cassavetes)
Faces datait des années 60. Opening night est mon film préféré de Cassavetes après celui-là…
10ème Wanda (Barbara Loden)
Déjà parlé de ce beau film singulier, unique réalisation de la femme d’Elia Kazan.
11ème Macadam à deux voies (Monte Hellman)
La route, le désenchantement, le vide existentiel : les années 70 dans toute leur splendeur. J’ai déjà fait une note sur ce grand film…
12ème Le limier (Joseph Mankiewicz)
Les années 70 sont souvent synonymes du « Nouvel Hollywood ». On oublie trop vite que les grands maîtres ont aussi tourné leurs derniers films. Tous ne sont pas fameux (voir Stanley Donen) mais cette dernière réalisation de Mankiewicz, huit-clos pervers, est une pure merveille…
13ème Harold et Maude (Hal Hasby)
Dans Mary à tout prix, Cameron Diaz estime qu’il s’agit là du plus beau film d’amour de tous les temps. Je ne suis pas loin de penser la même chose du film de Hasby, très belle adaptation du grand livre libertaire de Colin Higgins. Entre l’adolescent suicidaire et la grand-mère excentrique, le courant passe toujours…
14ème L’homme des hautes plaines (Clint Eastwood)
Eastwood ne fait pas partie de mes cinéastes préférés mais il lui arrive de tourner de grands films à l’exemple de ce beau western crépusculaire…
15ème Supervixens (Russ Meyer)
Il fallait bien rendre hommage au désopilant peintre inspiré de l’hypertrophie mammaire…
16ème Quand la panthère rose s’emmêle (Blake Edwards)
Edwards est un immense cinéaste et si cet épisode de la « panthère rose » ne vaut pas Quand l’inspecteur s’emmêle ou La party, ça reste savoureux (et puis ne cherchez pas, c’est un épisode qui me rappelle mon enfance…)
17ème La colline a des yeux (Wes Craven)
Que ceux qui n’ont vu que le remake récent se précipitent sur ce classique du « slasher »…
18ème Halloween (John Carpenter)
Autre grand cinéaste américain à qui je devais nécessairement rendre hommage…
19ème Zombie (George Romero)
Grand film politique des années 70.
20ème Willy Wonka and the chocolate factory (Mel Stuart)
Et pour terminer sur une note rigolote et kitch, citons la première adaptation psychédélique de Charlie et la chocolaterie. C’est une délicieuse sucrerie…
A vous de jouer maintenant…